Dans un climat tendu, la sentence est tombée ce jeudi 26 mars à la cour d’assises de Seine-Saint-Denis. Les accusés au nombre de quatre ont fini par être reconnu tous coupables pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d’une arme ».

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SaÏd Bourarach, marocain père de deux enfants a trouvé la mort après une violente altercation avec les quatre accusés tous de confession israélite. Poussé ou non, c’est au bout d’une course poursuite qu’il meurt noyé dans le canal de l’Ourcq. La thèse soutenue par les amis et la famille de Saïd selon laquelle il aurait été poussé dans le canal par ses agresseurs n’a pas été retenue par le ministère public, tout comme le crime à caractère raciste, rejeté de la même manière.

« Si la victime n’était pas musulmane, si les accusés n’étaient pas juifs, cela aurait pu rester un tragique fait divers et ne pas attirer l’attention médiatique. Mais ce dossier n’est pas celui du racisme ou de l’antisémitisme, nous n’en avons que le fantasme », a déclaré Anne Haller, la représentante du ministère public.

« On ne reproche pas ici aux accusés un mobile raciste, on ne leur reproche pas non plus d’avoir voulu la mort de ce vigile, on leur reproche des violences physiques et psychologiques qui ont causé cette mort », a poursuivi Mme Haller, revenant sur une enquête de cinq ans «complète» et «rigoureuse».
« C’est un drame humain, celui d’un homme qui court le long de la berge pour échapper à ses assaillants et qui saute justement parce qu’il veut vivre », a estimé la magistrate.
Nous n’osons imaginer les réactions si les rôles avaient été inversés.

Pour l’avocat d’un des principaux accusés, Me Paul Le Fèvre, ce dossier résulte « d’une bagarre idiote qui se solde par un accident mortel que personne n’a voulu », et que l’affaire ne méritait même pas d’aller aux assises.

Dan Sellam, Michaël Lampel, Lucien Dadoun (en fuite) et Dan Lampel (en fuite) ont été condamnés respectivement à des peines de quatre, cinq, six et neuf ans d’emprisonnement. Comparaissant libres, deux des principaux accusés en ont profité pour prendre la fuite, la cour a délivré un mandat d’arrêt à leur encontre.
En réponse au jugement les gens venus soutenir la mémoire de Saïd ont crié « justice», selon l’AFP.

Dans une vidéo, la femme du défunt déclare qu’elle est partagé entre le sentiment de satisfaction face aux peines mais déplore l’absence de la personne à l’origine du drame.

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