Dimanche 7 septembre a eu lieu un rassemblement de 150 à 300 personnes à Calais dans le cadre de l’appel du collectif « Sauvons Calais », afin de dénoncer la présence de migrants dans la ville.

A peine le mois dernier, hommes, femmes et enfants venant de pays en guerre (Irak, Afghanistan, Syrie, Soudan) ont subi la précarité ainsi que le harcèlement dans la ville de Calais.

Le projet « Sauvons Calais » composait essentiellement de membres d’extrême-droite. S’en est suivi d’insultes très violentes telles que « Foutons-les dehors », « On est chez nous » pouvait-on lire sur plusieurs pancartes, tandis qu’une autre qualifiait la présence de ces migrants à de « l’insécurité, l’insalubrité, le désastre économique »

Olivier Roulier, du Réseau Identitaire, déclarait devant la foule de manifestants réunis ce dimanche : « C’est bien ça qui rend ma colère joyeuse aujourd’hui, c’est que de Brest à Vladisvostok et de Calais à Lampedusa, c’est que le peuple se lève pour dire non à l’invasion de notre continent  ».  Pire encore, Thomas Joly du Parti de la France, a également affirmé que « l’avenir du monde blanc est remis en cause ».

Concernant l’éventualité d’un nouveau centre, suite à la déclaration faite par la Maire UMP Natacha Bouchart au sujet de la création d’un centre pour migrants, ainsi qu’une distribution de repas, de vêtements et de soins et un accès aux douches et eau potable, il ajoute « oui, nous voulons un camp. Un camp d’enfermement et d’expulsion des étrangers vers leur pays d’origine ».

Par ailleurs, pendant le rassemblement une partie des manifestants en plein salut nazi.

Yann Capet, député socialiste et conseiller municipal d’opposition a fait savoir son mécontentement quant au déroulement de cette manifestation : « J’avais hélas raison en demandant l’interdiction de la manifestation de Sauvons Calais à qui on a laissé envahir la place de la mairie. Je regrette d’avoir été le seul élu à le faire et de l’étrange passivité de Madame le Maire. (…) Saluts hitlériens, T-shirts nazis, discours haineux, racistes, outranciers de leaders et militants de plusieurs factions d’extrême droite. Ce n’est pas Calais, cela ne représente pas les calaisiens et surtout pas ceux, qui légitimement, expriment leur lassitude au regard de la situation calaisienne par rapport aux réfugiés, sans haine, ni racisme », déclarait-il dans un communiqué. Jacky Hénin, conseiller municipal d’opposition (PC), a également déploré le fait que la Maire Natacha Bouchart n’ait « pas été capable de faire interdire un rassemblement de gens qui tiennent des propos ségrégationnistes. C’est accepter que le racisme ait pignon sur rue ».

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