Un ingénieur musulman, employé depuis 2012 par une société sous-traitante d’EDF, a été chassé des centrales nucléaires depuis mars 2014. En juin dernier, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait annulé cette restriction mais le mois suivant, l’accès lui était à nouvel fois supprimé par le ministère de l’Ecologie.

L’homme avait fait appel au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne pour faire annuler une seconde fois cette décision mais cette fois il a jugé que c’était légitime en raison des « liens qu’il entretiendrait avec un groupe terroriste djihadiste ».

Selon eux, l’ingénieur musulman serait en relation avec « imam adepte de l’idéologie salafiste, impliqué dans le recrutement de jeunes combattants des troupes américaines en Irak ». Le risque de manipulation d’un ingénieur à un poste clé est la priorité de la justice.

« Il n’y a aucune preuve de ces supposés liens, cette décision qui s’appuie sur des affirmations non circonstanciées n’est pas digne d’un État de droit », déclare l’avocat du CCIF en charge de défendre Sefen Guez Guez.

Selon ce dernier l’Imam incriminé est connu favorablement, n’a jamais été inquiété par les services de police et a un casier judiciaire vierge :

« Il apparaît en réalité que c’est sa participation en tant que bénévole dans une association musulmane de quartier qui a déclenché toute cette procédure administrative »

On parle alors d’«une affaire d’islamophobie d’Etat ».

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