Nous le savons la plupart des produits que nous achetons proviennent de pays émergents. Et même si nous préférons nous voiler la face en feignant ne pas connaître les conditions de travail de ces ouvriers du bout du monde, certains reportages sont là pour nous rappeler la triste réalité.
France 2 a diffusé un documentaire édifiant sur ces endroits où sont confectionnées les chaussures en cuir qui seront vendues principalement en Europe. Un lieu glauque sans aération et fenêtres avec une chaleur de plus de 45 degrés où s’entassent quelques 200 indiens dont certains encore mineurs et c’est là que sont découpées cousues ou collées les mocassins, les espadrilles, les souliers que nous chaussons.
L’Inde pays de toutes les solutions est courtisé par les producteurs occidentaux. Avec une main d’œuvre à très bas prix qui laisse aux fournisseurs une marge plus que confortable, il semble presque logique d’en oublier les conditions inhumaines de travail de ces ouvriers.
Carrefour un des plus gros clients de l’usine indienne tout comme Zara ne se préoccupent pas de connaître le taux horaire des indiens qui passent dix heures chaque jour à confectionner de jolies chaussures, non ce qui importe pour ces distributeurs c’est le prix auquel ils vont acheter leur marchandise.
Un prix dérisoire en comparaison avec nos prix de vente, les enseignes achètent deux euros la paire de chaussures, un tarif hors concurrence qui exige tout de même quelques sacrifices, celui de rogner sur le maigre salaire des ouvriers pendant que le patron, Anand Husain se frotte les mains.
Le cuir utilisé vient de Kampur, une ville située au bord du Gange. Là d’autres ouvriers oeuvrant dans les 400 tanneries de la ville exposent quotidiennement leur vie en manipulant des produits chimiques destinés à traiter le cuir, acide sulfurique, formique, chrome et même de l’arsenic.
Beaucoup d’entre eux sont malades, souffrant d’infections des yeux, de maladie de la peau ou encore plus graves de cancers des voies respiratoires.
Evidemment ce genre de détail ne sera jamais divulgué par nos enseignes qui préfèrent faire passer leurs intérêts avant le reste.