Des centaines de policiers menacent Macron de démissionner en masse

Lors de l’entretien accordé au média en ligne Brut, Emmanuel Macron avait expliqué vouloir regarder en face la question des contrôles au faciès et annoncé le lancement, dès le mois de janvier, d’une plate-forme nationale de signalement des discriminations 

Au lendemain de l’entretien, les syndicats de police Alliance et Unité SGP-Police-FO ont appelé à cesser les contrôles d’identité. Les propos du président sur les « violences policières » et les « contrôles au faciès » ne passent pas. « Le président lâche les policiers » explique Yannick Biancheri, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Isère, qui annonce qu’en Isère, 180 policiers ont déposé une demande de rupture conventionnelle, dont 130 à Grenoble.

« 180 policiers en Isère, 130 à Grenoble. Comment va-t-on faire pour assurer la sécurité de tout un chacun ? «  se demande Yannick Biancheri qui estime qu’il manque déjà 138 policiers dans le département. Il demande donc le soutien du président « et non l’inverse », indique France 3 régions.

« On veut des gestes, on veut des actions, on veut des lois, des règlements qui protègent le flic », explique Brice Gajean, délégué départemental SGP Unité Police. « On veut une peine minimale pour toute agression de policier », renchérit Yannick Biancheri.

« Ils sont à bout »

« Les collègues n’en peuvent plus, ils sont à bout, souffle Yannick Biancheri, la police a toujours été là pour protéger la population. Pour les manifs, les attentats, le Covid, on a toujours compté sur la police. En revanche, il y a une intervention de police toutes les secondes, on en sort une de son contexte et on refait tout le procès de la police en général ». Et il ajoute, confirmant que les paroles d’Emmanuel Macron sont mal passées : « Le fait de dire que la police fait des contrôles au faciès, que la police est violente, sont des propos inadmissibles ». 

La direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de l’Isère, a confirmé à l’AFP que la hiérarchie avait été « informée » mais que les demandes de ruptures conventionnelles allaient être directement déposées en préfecture.

En réaction, Emmanuel Macron a annoncé le 8 décembre la tenue d’un «Beauvau de la sécurité» sur une réforme de la police à partir de janvier. Des représentants des forces de l’ordre, élus et citoyens doivent y participer. Le but: «améliorer les conditions d’exercice» et «consolider» les liens avec les Français.

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