Qui n’a pas rêvé de faire le tour du monde ? Découvrir les us et coutumes des uns et des autres, visiter des lieux situés à des milliers de kilomètres !

Younes Lemchiche en rêve pour sa part depuis sa tendre enfance. Mais plutôt que de fantasmer, il s’est donné les moyens de concrétiser son rêve. Avec 1.000 dirhams en poche, soit moins de 100 euros, il a fait le pari fou d’aller au bout de son rêve.

Durant plus de 14 mois, il a sillonné les coins les plus reculés d’Asie, au grand bonheur des internautes qu’il a tenu en haleine grâce à ses photos et vidéos, témoignage de ses palpitantes aventures au pays du soleil levant.

Depuis toujours, j’adore voyager, surtout en back pack. J’ai choisi l’Asie parce que c’est un continent riche en culture et loin de tout ce que je connais. De plus, un grand nombre de pays asiatiques est ouvert pour un passeport marocain

Nous explique ce voyageur hors catégorie, avant d’ajouter :

Je veux prouver à tous les Marocains dans ma situation qu’avec une bourse limitée et un peu de motivation on peut partir loin et surtout le plus longtemps possible

Il a quitté le Maroc le 26 décembre 2016, et depuis il a visité de nombreux pays dont l’Inde, le Népal et la Thaïlande.

Je suis en Thaïlande depuis plus de deux mois et je compte faire pas mal d’autres voyages avant de rentrer au Maroc. Je ne me fixe aucune date, peut-être qu’il me reste au moins une vingtaine de mois avant de rentrer au bercail, explique-t-il.

Un mental en acier pour ce descendant du célèbre explorateur et voyageur d’origine berbère, Ibn Battouta. Ce dernier avait parcouru près de 120.000 kilomètres entre 1325 et 13492, un périple qui l’avait mené de Tombouctou jusqu’à l’ancien territoire du Khanat bulgare de la Volga au nord, et de Tanger à l’ouest jusqu’à Quanzhou en Extrême-Orient.

Aventurier dans l’âme, Younes a transformé son rêve en réalité. Parti avec quelques euros en poche et son appareil photo, il partage avec ses nombreux fans, des images fascinantes de régions inconnues.
Évidemment, les 1.000 dirhams du départ ont fondu comme neige au soleil et pour continuer à profiter du voyage, le jeune Marocain a trouvé un bon moyen.

Pour financer mes voyages, j’essaye de joindre l’utile à l’agréable. Je fais des petits boulots qui me permettent de gagner de l’argent mais surtout faire des nouvelles rencontres. Par exemple j’ai fait un extra dans un film bollywoodien, j’ai installé la première connexion satellite Tata (opérateur indien) dans la vallée de Zanskar dans l’Himalaya.
J’ai fait aussi un shooting privé à Bangkok sans oublier une couverture media de la plus grande foire de chameaux au monde dans le Rajashtan en Inde. J’ai aussi été un promoteur de soirée à New Delhi, et photographe au marathon du Ladakh dans le nord de l’Inde…

Dit-il avec une grande fierté, avant d’ajouter :

J’ai besoin de peu pour vivre. Pour le logement, je loge chez des gens via le site web Coushsurfing et la majorité du temps, je fais du volontariat via Woraway.info. C’est un site où tu peux trouver des hôtes prêts à t’héberger contre 2 à 3 heures d’aide par jour à des tâches différentes.

Pour dormir à la belle étoile, il a opté pour le système D.

Mon sac à dos se compose de deux parties. La partie la plus légère c’est ce que j’appelle ma petite maison mobile. Elle se compose d’une tente, un matelas gonflable, un camping-gaz et quelques ustensiles de base. Je m’assure d’avoir des réserves de nourritures qui me permettront de tenir trois à quatre jours, quelques habits, 2 paires de chaussures, 1 paire de tangues, produits d’hygiène, kit de secours.

Puis vient mon bureau, la partie lourde, dans un deuxième sac plus petit que je porte devant et garde toujours avec moi. Dedans, il y a mon ordinateur (un 17), 2 disques durs externes, une camera pro, 2 objectifs, 2 microphones, un go pro, 6 batteries pour mes caméras, une powerbank, et une tonne de câbles et gadgets dont j’ai besoin».

Après avoir réussi des études dans une école d’art, Younes a trouvé un poste de graphic designer, un métier qui lui a permis de décrocher un tas de petits jobs durant son voyage.
Mais aussi de transmettre sa passion à travers ses photos et ses vidéos qu’il publie régulièrement sur les réseaux sociaux et sur sa chaîne YouTube.

Mon objectif est de partager au maximum et inspirer le plus grand nombre de personnes à suivre mon pas et à réaliser leur rêve. Je prépare une série de vidéos tutos pour expliquer en détail des informations sur les pays que je visite, leur culture, traditions et coutumes.

Au-delà de jouer au simple touriste, le globe-trotteur s’est lancé quelques défis à relever, comme d’atteindre le sommet d’une montagne de 6.000 m², comme il le déclare :

Arriver au sommet de la montagne Stok kangri de 6.153m² était un vrai challenge pour moi surtout que je l’ai fait sans entraînement ni préparation. Atteindre le sommet de cette montagne n’a pas été une chose facile mais j’avais tout le temps le sourire et je n’ai pas pensé une seule fois à abandonner. Je ne compte pas m’arrêter là, je vais faire l’Everest et le K2 un de ces jours.

Des souvenirs que Younes gardera à jamais gravé dans sa mémoire, mais son coup de cœur, reste de loin son voyage en Inde comme il le relate:

Sans hésitation, je dirais que l’Inde est le pays qui m’a le plus marqué. Imagine un pays aussi grand qu’un continent composé de 28 Etats, chaque Etat a sa propre langue, cuisine et traditions. L’Inde est un pays qui ne cesse d’évoluer et qui m’a appris tant de choses et je suis sûr qu’il me reste beaucoup de choses à découvrir, pour cela, je compte y retourner.

Aujourd’hui, Younes est toujours en vadrouille quelque part en Asie, avec l’espoir de découvrir toutes les merveilles que recèle ce magnifique continent.

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