La chaîne Youtube de Dieudonné supprimée en moins de 15 minutes

Alors que la première chaîne de Dieudonné, qui comptait plus de 400.000 abonnés, avait été supprimée hier dans le cadre des processus de modération classiques de Youtube, le second compte, qu’il venait de créer, a lui été supprimé en moins de 15 minutes cette fois-ci. Apparemment, cette suppression se serait faite sans avertissement ni explication, « allant à l’encontre totale de leur règles générales et des lois actuelles ». 

La riposte de l’humoriste

« Ce combat qui est mené contre moi, vous le savez l’est en réalité contre la France éternelle (…) Notre ennemi s’est déclaré, il nous a chassé hier et aujourd’hui encore de YouTube et aujourd’hui en moins de 15 minutes. Nous allons riposter sur deux fronts. Sur le front de la justice, les avocats vont bien entendu poursuivre cette décision injuste qui est due à la pression exercée depuis un certains temps par des lobbys communautaires et nous allons vous suggérer de résister en vous abonnant, gardons ce lien entre nous », a-t-il déclaré.

De son côté, Dieudonné évoque sur sa page Facebook des “pressions israéliennes” ayant provoqué la fermeture de sa chaîne. “Nous rappelant les autodafés des heures les plus sombres de l’Histoire”, ajoute-t-il.

 

La réponse de YouTube

YouTube a annoncé lundi avoir supprimé des chaînes de suprémacistes blancs aux États-Unis ayant enfreint “de façon répétée” ses règles, en affirmant par exemple que certains groupes d’individus étaient inférieurs à d’autres.

La mort fin mai de George Floyd, Afro-Américain tué par un policier blanc, a suscité un immense mouvement de lutte contre le racisme systémique, qui force les institutions et les entreprises, qui seraient sinon accusées de complicité et de laisser-faire, à réexaminer leurs actions.

Les réseaux sociaux, eux, se voient plus que jamais reprocher une trop grande tolérance vis-à-vis des contenus incitant à la haine ou à la violence contre les minorités.

YouTube a néanmoins rappelé que la lutte contre les contenus suprémacistes avait été amorcée il y a un an. La plateforme avait alors décidé d’interdire “toute vidéo affirmant qu’un groupe était supérieur afin de justifier la discrimination, la ségrégation ou l’exclusion, en se basant sur des attributs comme l’âge, le genre, les origines, la caste, la religion, l’orientation sexuelle ou le statut de vétéran”, précise le Huffington Post.

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