L' Algérie achète un million de tonne de blé en provenance à majorité de la France

L’Algérie a acheté un million de tonnes de blé, il semblerait que la majorité proviendrait de France, le prix serait compris entre 312 et 314 dollars la tonne, rapporte le site Terre-net.

« En deux semaines, l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales, NDLR) a ainsi contractualisé un peu plus d’un million de tonnes ! », a expliqué l’expert du marché des céréales Marius Garrigue sur Terre-net, soulignant que « la majeure partie des volumes serait d’origine européenne, française notamment », indique TSA- Algérie.

La volonté de l’ Algérie de diversifier son approvisionnement en blé a conduit à une concurrence entre la France et la Russie. Une stratégie qui comporte des risques, explique l’analyste Sébastien Abis.

Ni le président algérien Abdelmadjid Tebboune ni son pays n’en avaient besoin. Dans le contexte de la crise économique actuelle et d’une transition politique tendue, l’Algérie a été secouée par un scandale impliquant l’importation de blé pourri, une question très sensible en termes de sécurité alimentaire.

L’histoire a éclaté en novembre 2020 avec la découverte, dans le port d’Alger, de 30000 tonnes de blé tendre de Lituanie déclaré impropre à la consommation.

Après le limogeage d’Abderrahmane Bouchahda, le directeur général de l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) ​​- organisme public qui importe le blé consommé dans le pays – le président Tebboune a ordonné l’ouverture d’une enquête début janvier et a ordonné aux finances ministère de procéder à un audit de l’OAIC.

Même s’il s’agissait d’une très petite expédition – le pays a importé environ 8 millions de tonnes de blé par an au cours des cinq dernières années – la question a été prise très au sérieux. Et pour cause: le blé, largement consommé en Algérie et subventionné pour que le prix des produits transformés (farine, pain et pâtes) reste abordable, est une matière première stratégique.

Malgré les efforts de développement de la production nationale (environ 4 millions de tonnes par an), l’Algérie doit recourir à des importations massives pour satisfaire une consommation en constante croissance (environ 12 millions de tonnes par an).

En conséquence, le pays est le cinquième importateur mondial de céréales, devancé sur le continent uniquement par l’Égypte, à la première place. Ce bien pèse lourdement sur le budget de l’Algérie, avec en moyenne environ 3 milliards de dollars par an au cours des 10 dernières années

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