« On a fait une aventure, c’était pas top. On veut revenir » des femmes parties en Syrie comparent leur séjour à une simple expatriation - VIDEO

Depuis 2012, plus d’un millier de Français sont partis rejoindre des groupes jihadistes en Syrie. Près de 700 sont toujours sur place, près de 200 ont déjà été tués, et autant ont choisi de rentrer, indique France Culture. Des jeunes femmes parties vivre en Syrie témoignent de leur volonté de revenir en France, comparant leur séjour à une simple expatriation.

 

David Thomson a rencontré ces « Revenants ». Il est l’un de leurs meilleurs connaisseurs. Il les suit depuis des années, les a parfois connus avant leur départ et entretient avec eux des relations directes et régulières.

Bilel, Yassin, Zoubeir, Lena… S’ils ont des profils différents, ils ont aussi de nombreux points communs. Certains sont revenus dégoûtés de la violence du conflit syrien, d’autres sont déçus de leur expérience, mais pas repentis. D’autres reviennent blessés ou psychologiquement abîmés. La plupart sont encore en prison, où leur nombre crée des problèmes qui semblent aujourd’hui insolubles. 

« Les femmes parties au « djihad » sont clairement moins nombreuses que les hommes mais leur présence est notable : elles représentent un quart des 500 à 700  –  fourchette haute mais fiable  –  des Français engagés dans les brigades sous allégeance d’Al Nosra, groupe affilié à Al-Qaïda  ou encore du groupe « Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL).

Elles ne sont parfois que des adolescentes, les plus jeunes ont 14 ans. Les plus âgées sont dans la trentaine. Beaucoup sont des converties à l’Islam, comme la jeune Clémence, ex-catholique pratiquante, dont je parle dans mon livre. D’autres partent, avec leurs enfants, pour suivre leurs maris candidats au combat en Syrie. C’est un phénomène spécifique : on part faire le jihad en Syrie avec femmes et enfants. D’autres jeunes femmes y vont pour épouser un combattant en pensant que grâce à cette union, elles se garantiront une place au paradis en tant que femme de martyr, si celui-ci meurt au combat », explique David Thomson.

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