Saïda, mère de famille célibataire de Bagnolet s’est vu refuser la nationalité française parce qu’elle travaille trop. Elle a décidé de déposer un recours gracieux à la préfecture de Seine-Saint-Denis.

 

Cette mère de famille célibataire de Bagnolet cumule deux emplois pour subvenir aux besoins de sa famille. Une infraction au code du travail pour la Préfecture de Seine-Saint-Denis qui a ajourné de deux ans la demande de la femme d’origine algérienne, révèle le Bondy Blog.

En 2004, elle obtient un visa touristique pour la France, et décide de quitter l’Algérie définitivement avec ses enfants. À son retour, elle s’installe à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Désormais, elle devra élever, toute seule, ses enfants et subvenir à leurs besoins.

« Personne ne m’a aidée, ni mes frères, ni ma famille, personne », confie-t-elle. Travaux de ménage, horaires à rallonges… La femme de ménage se saigne aux quatre veines.

En 2018, Saïda dépose une première demande de naturalisation. Cette requête n’a pas prospéré à cause d’un certificat manquant. 2020, deuxième demande. Cette fois-ci « un bon dossier et complet ». La Bagnoletaise franchit l’étape des entretiens préliminaires. Mais la requête n’aboutit pas. Le 23 novembre, la préfecture de la Seine-Saint-Denis lui envoie une correspondance pour l’informer que sa demande est « ajournée à deux ans » au motif qu’elle cumule deux emplois et travaille pendant 210 heures par mois. Une infraction par rapport au temps de travail réglementé par la législation française.

Dépasser le temps de travail légal en France représenterait-il un motif solide pour se voir refuser la nationalité française ? Selon la préfecture du Val-de-Marne, «travailler trop» peut en effet être préjudiciable.

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