Le docteur Alexandre Sage soutenu par le conseil de l’Ordre des dentistes a eu l’idée d’ouvrir un cabinet dentaire solidaire, baptisé Solident en novembre dernier en plein centre-ville, à Grenoble.

Ce dentiste altruiste a obtenu une aide financière de l’Agence régionale de santé (ARS), des dons de deux associations et une subvention de la député socialiste Geneviève Fioraso.

Il a récupéré du matériel chez des confrères partant à la retraite. Deux salariés ont été embauchés, une assistante dentaire et un médiateur sanitaire.

Le médiateur dentaire, Boris Roche, reçoit les patients avant qu’ils ne passent sur le fauteuil du dentiste. Ce sont des demandeurs d’asile, des SDF, des clandestins.

Beaucoup de ces personnes ont eu de mauvaises expériences. Souvent, dans leur pays d’origine, ils n’ont connu que des arracheurs de dents ! Il faut qu’ils aient confiance, pour qu’ils reviennent et qu’on les soigne complètement.

Il y a déjà trois semaines d’attente pour les rendez-vous. Les patients sont envoyés chez Solident par des prescripteurs, c’est-à-dire des associations qui s’en occupent et qui sont garantes que ces personnes n’ont aucun revenu.

Pour faire de l’humanitaire, pas de besoin d’aller à l’autre bout du monde. C’est au coin de la rue, ici, à Grenoble.

Le problème actuel pour Solident, victime de son succès, est de trouver des dentistes bénévoles. Pour l’instant, ils ne sont que deux, le docteur Sage et un confrère, jeune retraité. Mais d’autres se disent déjà prêts à rejoindre l’aventure.

La grande précarité est au coin de la rue. On voit des bouches dans des états déplorables mais on peut soigner les gens. On ne va pas leur poser des prothèses mais déjà faire les soins de base, dans des conditions optimales, comme dans un vrai cabinet. On n’offre pas de soins au rabais !

Le cabinet est ouvert les lundis, mercredis et jeudis matin.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici