Yanis et Maxime, ces yamakazis éteignent les lumières des boutiques marseillaises

Yanis et Maxime deux jeunes marseillais font le buzz, sur internet. Ils ont posté sur Tik-Tok une vidéo d’eux éteignant les lumières des enseignes dans les rues Saint-Ferréol et Paradis.

Lundi 18 janvier, vers 17 heures, Yanis et Maxime rentrent chez eux quand ils ont une idée« Et si on éteignait les lumières des magasins ? »

« En fait, c’est tout bête comme technique. Devant chaque magasin, il y a un interrupteur positionné en hauteur. On fait un mouvement qui s’appelle un passe-muraille et on baisse la lumière ! » A savoir que la loi oblige les commerces à couper toute lumière d’une heure à six heures du matin. « Mais moi qui me lève tôt, je peux vous dire que ce n’est pas le cas, et je suis choqué que ça ne soit pas respecté ! » clame Yanis.

 

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Yanis et Maxime pratiquent le parcours depuis cinq ans. Une discipline acrobatique pratiquée en milieu urbain. Ils sont donc « traceurs, nom que l’on donne aux initiés. Les deux garçons s’entraînent habituellement en salle (quand elles étaient ouvertes) mais aussi en plein air. Ce sont des acrobates. La hauteur qu’ils ont réussi à atteindre est de manière générale difficilement atteignable.

Maxime et Yanis se sentent très concernés par le sujet de l’écologie « On se sent concernés parce qu’on est jeunes. C’est pour notre futur. On n’est pas des activistes fous furieux, nous on pense à plus tard », explique Yanis.

Yanis a 21 ans apprenti menuisier, Maxime 17 ans lycéen pensent que « Chacun peut faire quelque chose à son échelle, petits ou grands. » Ils trient leurs déchets, font des gestes simples, et viennent de basculer dans le spectaculaire.

« À cette heure-là, les magasins sont fermés, personne n’est dans la rue, personne ne peut nous déranger ».

Personne… ou presque. La BAC (Brigade anticriminalité) est là. Les policiers demandent aux jeunes ce qu’ils font. « On a répondu très calmement, on a expliqué qu’on éteignait les lumières ». Et les policiers ont répondu « ça va, c’est bien », selon Yanis.

Enseignant-chercheur en écologie des sols à Aix-Marseille Université, Raphaël Gros valide  ce genre d’initiative citoyenne « à condition qu’elle soit sans casse et sans violence »

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