Le Euro-Mediterranean Human Rights Monitor, une organisation basée à Genève, a accusé les États-Unis de fournir une couverture politique inconditionnelle à Israël, permettant au pays de continuer ce qu’elle décrit comme un génocide contre la population civile de Gaza. Selon l’organisation, ce soutien contribue aussi à une « mort lente » des civils en raison du maintien du statu quo humanitaire et des conditions imposées à toute trêve.
Une couverture politique qui prolonge les violences
Dans un communiqué publié dimanche, le Euro-Med Rights Monitor affirme que le soutien politique de Washington permet à Israël de poursuivre ses opérations militaires contre les civils à Gaza malgré une situation humanitaire catastrophique. L’organisation critique notamment le fait que les États-Unis conditionnent toute avancée vers un cessez-le-feu à des exigences jugées irréalistes, comme la récupération du dernier corps de captifs israéliens, des conditions que le groupe qualifie de « complicité honteuse ».
Les risques liés à ce statu quo incluent la violence continue, le siège des civils, leur déplacement forcé et la destruction de ce qu’il reste des maisons et moyens de subsistance dans la bande de Gaza.
Des conditions humanitaires qui se détériorent
Le Euro-Med Monitor souligne que l’attachement à des conditions politiques pour une trêve empêche une distribution inconditionnelle d’aide humanitaire, laquelle est indispensable pour plus de deux millions de civils à Gaza. L’organisation appelle à une mise en place immédiate de mécanismes indépendants pour vérifier l’ouverture des points de passage et garantir l’entrée de l’aide sans obstacles.
Cette crise s’inscrit dans un contexte plus large : l’ONU et d’autres groupes de défense des droits humains ont déjà signalé que la situation humanitaire reste extrêmement fragile, avec des menaces de famine, de malnutrition et d’effondrement des services de santé dans l’enclave.
Appels internationaux à agir
L’organisation a appelé la communauté internationale à imposer un mécanisme indépendant de vérification humanitaire, afin que les autoroutes d’aide ne soient plus liées à des conditions politiques ou militaires. Elle a également demandé à l’ONU et à ses rapporteurs spéciaux de faire pression pour que des aides essentielles (logement temporaire, équipement de déblaiement, matériel médical, denrées) entrent sans condition à Gaza.
Cela intervient alors que des organes d’enquête indépendants et groupes de défense des droits (dont la Commission d’enquête de l’ONU) ont établi que les critères d’un génocide peuvent s’appliquer à certaines actions prolongées contre les civils dans la bande de Gaza, notamment dans des conditions d’aide restreinte ou bloquée.
