
Des participants de la flottille humanitaire Global Sumud affirment avoir subi des traitements dégradants en Israël. Leur arrestation a suivi l’interception du convoi en mer. Le gouvernement israélien nie ces accusations. Pourtant, les expulsions se poursuivent.
Une interception tendue en haute mer
Lancée fin août 2025, la flottille Global Sumud voulait briser le blocus maritime de Gaza. Ses navires transportaient une aide humanitaire symbolique et des messages de solidarité.
Le 2 octobre, la marine israélienne a intercepté le convoi en haute mer. Les soldats ont redirigé les bateaux vers le port d’Ashdod. Sur place, les autorités ont arrêté des centaines de militants venus de plusieurs pays.
Parmi eux, plusieurs Suisses. Neuf d’entre eux sont déjà rentrés à Genève. Ils affirment avoir été “traités comme des criminels”.
Des témoignages alarmants
Les militants expulsés et plusieurs ONG rapportent des abus graves pendant la détention. Ils évoquent la privation de sommeil, le manque d’eau et de nourriture, ainsi que des violences physiques. Certains disent avoir été battus, insultés et enfermés dans des cages exiguës. D’autres affirment que leurs médicaments ont été confisqués.Une femme témoigne avoir été forcée à retirer son hijab.
L’organisation juridique israélienne Adalah a dénoncé ces pratiques, parlant d’atteinte à la dignité humaine. Elle accompagne plusieurs détenus pour engager des recours.
De leur côté, les autorités israéliennes affirment avoir respecté “tous les droits légaux”. Elles évoquent l’accès à l’eau, à la nourriture, aux toilettes et à un avocat. Le ministère des Affaires étrangères a qualifié les accusations de “mensonges éhontés”.
Des expulsions massives en cours
Israël a déjà expulsé 29 militants supplémentaires, portant le total à plus de 170 expulsions sur plus de 450 détenus.
Des diplomates grecs et sud-africains ont rendu visite à leurs ressortissants. Ils affirment que les conditions sont “relativement correctes”. Pourtant, de nombreux militants restent enfermés dans le centre de détention de Ketzi’ot, au sud du pays.
Plusieurs détenus ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions.
Une indignation croissante à l’international
Les organisateurs de la flottille rejettent le terme de “provocation” souvent employé par Israël. Ils assurent avoir agi dans un cadre “strictement humanitaire”.
Des gouvernements étrangers, ainsi que plusieurs ONG, demandent une enquête internationale indépendante sur les conditions de détention. Ils réclament aussi le respect du droit maritime et des conventions internationales.
Pour l’heure, Israël maintient sa position. Le gouvernement affirme que la flottille violait le blocus maritime imposé à Gaza depuis 2007. Les activistes, eux, dénoncent une criminalisation de la solidarité.


























