Le 17 septembre 2025, Jerry Greenfield, cofondateur de Ben & Jerry’s, a annoncé sa démission après presque cinq décennies de travail avec son partenaire Ben Cohen. Il quitte Ben & Jerry’s dans une lettre ouverte partagée sur la plateforme X. Il a expliqué que sa décision était l’une des plus difficiles de sa vie. Selon lui, la mission sociale de la marque est étouffée. L’actionnaire majoritaire, Unilever, les fait taire sur des sujets sensibles comme le conflit israélo-palestinien.
Une mission sociale menacée
Jerry Greenfield a déclaré ne plus pouvoir travailler « en toute conscience ». Désormais, la voix de l’entreprise est réduite au silence. Il a rappelé que l’accord de fusion de 2000 assurait à Ben & Jerry’s une autonomie sur ses décisions publiques (The Guardian). Cette indépendance était l’une des clés de l’identité de la marque depuis sa création.
Le différend a commencé en 2021, lorsque Ben & Jerry’s a cessé de vendre ses produits dans les territoires palestiniens occupés. Cette décision a entraîné des tensions avec Unilever. Qui a ensuite vendu la branche israélienne de la marque à un licencié local. Ben & Jerry’s avait alors dénoncé cette opération, estimant que cela contredisait ses valeurs. En 2022, la marque avait même engagé une procédure judiciaire pour défendre son autonomie et sa liberté de parole (Al Jazeera).
Réactions et perspectives après la démission de Greenfield
Unilever a exprimé sa tristesse face au départ de Jerry Greenfield, mais a rejeté les accusations de censure. Un porte-parole a insisté sur la nécessité d’un dialogue constructif pour résoudre les désaccords. De son côté, Ben Cohen a réaffirmé l’engagement de la marque envers sa mission sociale et a appelé la communauté à soutenir l’indépendance et les valeurs de Ben & Jerry’s.
Malgré le départ de Jerry Greenfield, Ben & Jerry’s reste tout de même fidèle à ses principes. La marque continue de défendre la justice sociale et l’activisme, soulignant que son engagement perdure au-delà des fondateurs.




























