Le gouvernement sud-africain a officiellement annulé l’exemption de visa de 90 jours qui bénéficiait aux détenteurs de passeports palestiniens ordinaires. Cette décision fait suite à des enquêtes des services de renseignement ayant révélé un « abus délibéré et continu » de cette mesure utilisée, selon les autorités, pour déplacer des Palestiniens hors de la bande de Gaza via des vols charters.
Qu’est-ce qui a motivé la décision ?
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Des vols charters transportant des Palestiniens de Gaza vers Johannesburg ont atterri le 13 novembre 2025, 153 personnes étant mises en cause. Ces personnes ne passaient pas par des vols commerciaux classiques, et leur passeport ne comportait pas de tampon de sortie de Gaza. Leurs billets étaient à sens unique et elles n’avaient pas le droit d’emporter des bagages, uniquement des dollars et des effets essentiels.
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Selon le ministère de l’Intérieur sud-africain, ces éléments montrent que l’exemption de visa a été détournée pour organiser ce qu’ils qualifient de « relocalisation » de Palestiniens, plutôt que des voyages touristiques ou des séjours temporaires comme initialement prévus.
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Face à ces abus, l’exemption a donc été révoquée afin d’empêcher de nouvelles entrées massives de Palestiniens via ce mécanisme.
Ce que dit le gouvernement sud-africain
Le ministre de l’Intérieur, Leon Schreiber, a déclaré que l’exemption de visa pour les Palestiniens ne saurait être utilisée pour des entrées massives orchestrées. Selon lui, Pretoria refuse d’être complice d’un déplacement de population qui pourrait dissimuler une « expulsion déguisée » des habitants de Gaza.
Le ministère a néanmoins précisé que les Palestiniens « bona fide » c’est-à-dire les voyageurs authentiques pourront toujours solliciter des visas comme tout autre ressortissant étranger.
Réactions et controverses autour de la décision
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Certains observateurs estiment que cette décision illustre un paradoxe : alors que l’Afrique du Sud critique fermement Israël accusé de crimes à Gaza le pays ferme la porte à des Palestiniens fuyant la guerre, ce qui pourrait être perçu comme un revers humanitaire.
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D’un autre côté, le gouvernement justifie la mesure comme une protection contre une exploitation massive de son système migratoire, pour éviter des arrivées non encadrées et des situations humanitaires difficiles. Les premiers passagers arrivés via ces vols charters avaient été accueillis pendant des heures à bord avant d’être autorisés à débarquer.
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Les autorités sud-africaines affirment qu’elles traiteront les demandes d’asile des Palestiniens arrivés dans ces conditions, mais refusent de laisser l’exemption de visa être de nouveau détournée.
