Lula rejette le plan de Trump pour Gaza et ses menaces tarifaires.

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Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva prononce un discours à Brasilia, au Brésil, le 6 mars 2024.

Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a rejeté mercredi la proposition du président américain Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza, qualifiant ses ambitions expansionnistes et ses menaces tarifaires contre ses partenaires commerciaux de « bravade », rapporte Reuters.

« Aucun pays, aussi important soit-il, ne peut se battre contre le monde entier tout le temps », a déclaré le dirigeant brésilien dans une interview à des radios locales lorsqu’on l’a interrogé sur Donald Trump.

Mardi, Donald Trump a proposé que les États-Unis prennent le contrôle de Gaza pour en faire la « Riviera du Moyen-Orient » après avoir réinstallé les Palestiniens ailleurs, suscitant des critiques internationales.

« Ça n’a aucun sens… Où vivraient les Palestiniens ? C’est quelque chose d’incompréhensible pour tout être humain », a déclaré Luiz Inácio Lula da Silva, défendant une solution à deux États et répétant ses accusations contre l’action militaire israélienne à Gaza, qu’il a qualifiée de « génocide ».

« Ce sont les Palestiniens qui doivent s’occuper de Gaza », a-t-il ajouté.

Le plan de Donald Trump pour Gaza s’inscrit dans ses récentes ambitions expansionnistes. Il a évoqué la possibilité de reprendre le canal de Panama, proposé que les États-Unis s’emparent du Groenland au Danemark et suggéré à plusieurs reprises que le Canada devienne le 51ᵉ État américain.

Parallèlement, il a menacé le Canada et le Mexique de sanctions économiques, imposé des tarifs douaniers à la Chine et menacé d’autres partenaires commerciaux, notamment l’Union européenne et le groupe des BRICS des grandes économies émergentes.

« Les États-Unis ont aussi besoin du monde. Ils doivent vivre en harmonie avec le Brésil, le Mexique, la Chine. On ne peut pas vivre en permanence dans la bravade et les menaces », a déclaré Luiz Inácio Lula da Silva.

La semaine dernière, Donald Trump a mis en garde les pays des BRICS, un bloc fondé par le Brésil avec la Russie, l’Inde et la Chine, contre le remplacement du dollar américain comme monnaie de réserve, réitérant une menace de sanctions commerciales.

« Nous avons le droit de discuter de nouvelles voies commerciales qui ne nous rendent pas totalement dépendants du dollar », a affirmé Luiz Inácio Lula da Silva, qui avait déjà promis de riposter si Donald Trump décidait d’imposer des tarifs douaniers au Brésil.

Les États-Unis enregistrent un excédent commercial avec le Brésil depuis 2008, atteignant 253 millions de dollars l’an dernier sur un commerce bilatéral de plus de 80 milliards de dollars.

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