François Fillon jubile au lendemain de la magistrale raclée assénée à ses adversaires, un peu à l’insu de son plein grès il est vrai.
Cette étonnante victoire à laquelle il ne s’attendait pas certes, lui permet aujourd’hui de reprendre espoir et de se voir déjà assis dans le fauteuil présidentiel tant convoité.
L’homme se présente aujourd’hui comme le candidat de la « vraie rupture » et nous promet un programme bien ficelé du moins en apparence.

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L’une des mesures qu’il compte mettre en application en cas de victoire à la présidentielle, c’est de supprimer l’ISF en ajustant la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu.
Qu’est-ce que l’ISF ? C’est l’impôt de solidarité sur la fortune et y sont assujettis tout particulier ou foyer fiscal si la valeur de son patrimoine excède 1,3 millions d’euros.

Mais alors qu’il est encore en campagne, l’ancien premier ministre est invité en mai dernier sur Europe Midi et en profite pour tacler François Hollande qui avait dénoncé la suppression de l’ISF.
« Est-ce qu’il [François Hollande] a mesuré que le programme que je propose, c’est en gros celui de M. Macron, qui est ministre de l’Économie et des Finances ? [..] Il y a au sein de la gauche des gens qui comprennent qu’il faut supprimer l’ISF parce qu’il faut de nouveau des investisseurs français.
Aujourd’hui, le président de la République française préfère se rouler par terre devant le Qatar ou devant les fonds de pension américains pour obtenir les investissements dont il a besoin en France plutôt que d’encourager le capitalisme français. C’est fou
», déclare François Fillon.

Il fait allusion aux « conditions » mises en place par la France et dont bénéficient plusieurs pays étrangers dont le Qatar afin de les inciter à investir dans l’hexagone. Ces conditions consistent à exonérer d’impôt leurs plus-values immobilières et leurs dividendes et intérêts ne sont pas retenus à la source. Des dérogations qui ont pour objectifs d’encourager les investisseurs à venir en France en profitant d’un régime fiscal allégé.
Un avantage que dénonce François Fillon qui n’hésite pas à en attribuer la responsabilité à la gauche, seulement voilà, ces « conditions » ont été prises en 2008 au moment où Fillon était Premier ministre.
Ce que lui rappelle Jean-Michel Apathie d’Europe Midi. Mais le candidat à la primaire de la droite et du centre ne se laisse pas pour autant déstabiliser et lui répond « cela fait quatre ans » sous-entend qu’il n’est plus ministre et ajoutant sans honte:
« Il est toujours là, François Hollande. Il aurait pu les modifier. Mais pourquoi est-ce qu’on en est rendu là ? Parce qu’il n’y a plus d’investisseurs français et il n’y a plus d’investisseurs français parce que la fiscalité du capital en France est deux fois plus élevée que dans les pays voisins. »

Si l’on résume la pensée de monsieur Fillon, à cause d’une fiscalité trop élevée, son propre parti fait voter une convention afin de galvaniser les investissements étrangers dont celui du Qatar.
François Hollande arrive à la tête du pays et décide de ne pas modifier la convention votée par la droite, ce qui est, aux yeux de François Fillon, une manière de se rabaisser, de se « rouler par terre devant le Qatar » plutôt que « d’encourager le capitalisme français ».

Voilà une belle leçon de mauvaise foi.

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