«Je sais que je n’ai pas le droit, mais on le fait»

Robert Ménard, élu maire de Béziers avec les voix du FN en 2014, interrogé lundi soir sur le plateau de «Mots croisés» sur France 2, avait admis avoir calculé le pourcentage de 64,6% d’écoliers musulmans dans sa commune en se basant sur les prénoms des élèves.
« Ce sont les chiffres de ma mairie. Pardon de vous dire que le maire a les noms, classe par classe, des enfants. Je sais que je n’ai pas le droit, mais on le fait ». Robert Ménard persiste : «« Les prénoms disent les confessions. Dire l’inverse, c’est nier une évidence. ».

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Etant donné qu’il est interdit de récolter des données à caractère personnel en France, ces révélations ont provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux et dans les milieux politiques et intellectuels. Ces déclarations, si elles se trouvent avérées, relèveraient « d’incitation à la discrimination raciale».

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education Nationale a demandé de saisir le parquet de Béziers. Une enquête préliminaire a été ouverte, et dès mardi, une perquisition a eu lieu à la mairie mais n’a donné actuellement aucuns résultats toutefois des copies de disques durs ont été emportées par la police.
La gauche dans son ensemble condamne les propos de Ménard.

Dès mardi soir, faisant marche-arrière, il a convoqué une conférence de presse. «Il n’y a pas de fichage des élèves à Béziers (…) et il n’y en aura jamais» , a-t-il assuré sans pour autant revenir sur les chiffres qu’il avait lui-même avancé.

L’édile risque une peine d’un an de prison et de 45.000 euros d’amende, en cas de procès. Mais les conséquences pourraient également être politiques. A l’Assemblée nationale, mardi, Cécile Duflot, l’ancienne ministre (EELV) a carrément demandé au gouvernement de suspendre son mandat de maire comme le prévoit la loi.
Il faut savoir que dans d’autres pays, la récolte de ces données est tout à fait légale. En Angleterre et en Allemagne, elle sert à affiner les différentes politiques sociales et économiques.
Il ne faut pas oublier qu’en France la classe politique, tant à droite qu’à gauche, est très divisée sur le sujet quoiqu’ils en disent…

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