Après la radicalisation du parti socialiste qui a fait le choix de se rallier à l’intolérance politique de la droite concernant l’Islam et les musulmans, certains politiciens ont décidé de faire cavalier seul, malheureusement ils ne sont pas nombreux.
C’est le cas du favori de la primaire de gauche, Benoît Hamon qui contrairement à certains de ses homologues n’a pas attendu l’approche des élections pour se faire soudain le chantre de l’Islam, tel Manuel Valls qui a étrangement retourné sa veste à la veille des primaires.
A force de défendre l’indéfendable, Hamon s’est attiré les foudres des islamophobes. Face à sa probable future défaite, Manuel Valls est passé à l’offensive en voulant instaurer un climat de suspicion à l’encontre de son rival.

Par certaines allusions, l’ancien premier ministre dénonce certaines « ambiguïtés » de Benoît Hamon et d’expliquer qu’il y aurait « des risques d’accommodement (avec l’islamisme radical). Il me semble important qu’on soit au clair. Il ne peut pas y avoir le moindre compromis avec les communautarismes et avec ces pratiques qui concernent nos femmes », a-t-il dit sur France Info le 24 janvier dernier.
Voilà comment d’un coup de baguette magique jeter l’opprobre sur un rival dans l’espoir de l’éliminer de sa trajectoire. Une attaque honteuse et minable destinée à tous ceux qui de près ou de loin ont décidé de défendre les musulmans, ils seront systématiquement étiquetés de “collabo” voire pire.

Mais Hamon assume ses déclarations et nous ne pouvons que nous incliner devant son courage face à la horde de chiens prête à mordre.
Pour l’ancien ministre de l’Education, le combat contre le communautarisme n’est pas une fin en soi: « Ce que je n’accepte pas, c’est que derrière ce mot, communautarisme, il y ait finalement une volonté de dire que l’islam est incompatible avec la République. Ça n’est pas vrai. C’est insupportable que l’on continue à faire de la foi de millions de nos compatriotes un problème dans la société française », des paroles prononcées sur France Inter dès le lendemain de sa victoire au premier tour de la primaire.

Ce n’est pas pour autant qu’il apporte de l’eau au moulin de ses détracteurs, car son opinion contre le radicalisme est catégorique. Il souhaite « lutter pour déradicaliser un certain nombre de jeunes » ainsi que « prévenir la radicalisation », mais contrairement à la clique politicienne il ne souhaite pas jeter en pâture toute une communauté à la vindicte populaire
« Arrêtons de faire de l’islam un problème de la République », a-t-il déclaré avant d’afficher sa satisfaction sur la campagne de la primaire qui ne s’est pas limitée à parler du burkini comme lors de l’été 2016.
« Je crois que c’est un acquis de cette campagne : dans les repas le dimanche, à la pause dans les cours de fac ou dans les entreprises, on a parlé un peu plus de revenu universel, de solidarité, de questions écologiques et un peu moins de burkini. Réjouissons-nous du fait que cet agenda ait changé », a-t-il conclu.

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