Des grecs provoquent Erdogan et violent la frontière turque avec des cocktails molotvs - VIDEO (1)

Jusqu’où iront les tensions entre la Grèce et la Turquie ? Après la découverte récente de gisements de gaz naturel en Méditerranée orientale, le président turc Recep Tayyip Erdogan entend explorer les lieux, y compris dans des zones revendiquées par Athènes. Hier, des citoyens chypriotes grecs ont tenté de traverser la frontière turque avec violence en arborant fièrement des drapeaux grecs.

 

Depuis le 10 août, date à laquelle le bateau d’exploration turc Oruç Reis a commencé sa mission escorté de navires militaires au large de l’île de Kastellorizo, à 2 kilomètres des côtes turques, la classe politique grecque resserre les rangs, précise le JDD.

Une « provocation »

La Turquie a d’ores et déjà qualifié cette venue de « provocation ». Faut-il y voir une réponse? Samedi, Ankara a annoncé qu’elle conduirait ce week-end un exercice naval de tir réel au large de Chypre. Parallèlement, le président Recep Tayyip Erdogan s’en est pris à Emmanuel Macron, principal soutien des Grecs en Europe, lui demandant « de ne pas chercher querelle » à son pays.

Face aux coups de menton turcs, l’union reste donc de rigueur à Athènes, même si, après un mois d’escalade entre les deux voisins, quelques fissures apparaissent. Pour le principal parti d’opposition, ­Syriza, le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis n’a pas réagi « assez rapidement » face aux provocations répétées d’Ankara et aurait dû appeler l’UE à prendre des sanctions depuis longtemps. Fin 2019, la Turquie a signé un accord avec le gouvernement libyen qui lui donne accès à des zones économiques maritimes revendiquées par la Grèce et par Chypre. En mars, des milliers de réfugiés s’étaient rassemblés à la frontière terrestre gréco-turque après la menace d’Ankara d’ouvrir ses frontières occidentales.

La communication rompue

Cet été, la basilique Sainte-Sophie, symbole de l’orthodoxie et de la culture byzantines, a été transformée en mosquée. Georgios Katrougalos, ex-ministre des Affaires étrangères de Tsipras, regrette cependant que la « communication avec la Turquie, qui avait été établie à l’époque, [ait] été complètement rompue ». « Lors de son mandat, Tsipras avait effectué trois visites en Turquie et, en 2017, Erdogan avait été reçu à Athènes, la première visite d’un président turc en Grèce depuis soixante-cinq ans », explique-t-il. Pourtant les contentieux ne manquaient pas, le régime d’Ankara appelant par exemple à réviser le traité de Lausanne, qui fixe les frontières entre les voisins.

À l’extrême droite, le parti Solution grecque enjoint, lui, le gouvernement de se « préparer à la guerre sans tarder ». Samedi, le Premier ministre Mitsotakis a annoncé, outre le recrutement de 15.000 soldats, une importante commande d’armement et notamment l’achat à la Fance de 18 Rafale.

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