Le Maroc accepte d’extrader deux « dangereux » criminels vers Israë (1)

Le Maroc a accepté d’extrader deux «dangereux» criminels vers Israël via l’Espagne, étant donné son absence de relations diplomatiques avec Israël.

Des responsables de la police israélienne et marocaine ont récemment conclu un accord pour extrader Golan Avitan et Chiko (Moshe) Beit Adah, membres de familles du crime organisé israélien qui ont fui au Maroc pour échapper à la justice.

Au cours d’une visite d’une semaine en Israël, un envoyé de responsables de la police marocaine a rencontré leurs homologues israéliens pour coordonner l’extradition, selon The Jerusalem Post, citant le média israélien Mako.

Golan Avitan

La police marocaine a arrêté Golan Avitan en 2019. Il était l’un des principaux criminels de la famille criminelle israélienne Abergil.

Avitan était également suspect dans l’affaire 512, une enquête sur le crime organisé en Israël qui a débuté en mai 2015. Elle a abouti à l’arrestation d’une cinquantaine de truands pour meurtre, trafic de drogue, complot et blanchiment d’argent, entre autres crimes. Le commissaire de police Yohanan Danino a qualifié le cas 512 de «l’affaire de crime organisé la plus importante de l’histoire de la police israélienne».

Avitan était une cible car il a fourni les télécommandes pour activer des explosifs lors d’une attaque contre un bâtiment en 2003 à Tel Aviv. Il a cherché à éliminer Zev Rozenstein, un ennemi de la famille criminelle Abergil. L’attaque a fait trois morts et 20 blessés.

Il a été accusé de trois chefs de meurtre pour le crime. Cependant, l’avocat d’Avitan a pu réduire sa peine et finalement le faire remettre en résidence surveillée.

En 2018, Avitan a réussi à échapper à l’assignation à résidence en affirmant qu’il avait besoin de voir un dentiste. Il a emmené un yacht d’Ashkelon à Chypre puis en Espagne, avant de se retrouver au Maroc.

Avitan a acquis illégalement la citoyenneté marocaine pour lui et sa femme grâce au réseau de falsification de documents de Chiko (Moshe) Beit Adah, le deuxième criminel marocain s’apprête à extrader vers Israël.

Chiko (Moshe) Beit Adah

Après qu’Avitan et son épouse ont obtenu les faux documents de citoyenneté, la police marocaine a découvert leur fraude et a réprimé le réseau de faux de Beit Adah.

En mars 2019, des membres de la Brigade nationale de police judiciaire marocaine (BNPJ) ont arrêté dix personnes soupçonnées d’avoir des liens avec le réseau de faux. Le groupe était actif dans la falsification de documents officiels afin d’accorder la citoyenneté marocaine.

Avec Beit Adah, les suspects arrêtés comprenaient trois policiers, un officier public, un attaché administratif et un agent commercial d’une agence de voyages.

Beit Adah a falsifié des contrats pour aider des Israéliens non marocains comme Avitan à obtenir de fausses preuves pour demander l’état civil du Maroc. Le chef du crime demanderait alors l’autorisation d’enregistrer l’état civil et d’obtenir de faux certificats de naissance pour les juifs.

Il a également acheté des passeports marocains à des fins illégitimes pour ses clients, facturant entre 5000 et 7000 dollars, selon les rapports de police de mars 2019.

Beit Adah était également suspecté dans l’affaire 512 d’Israël pour violence et accusation de drogue.

Le Maroc révoquera la citoyenneté de Beit Adah et d’Avitan.

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