Des années après avoir quitté l’Elysée, l’ancien président de la République fait toujours autant couler d’encre, mais dans ce cas-ci c’est de sa conjointe qu’il s’agit.
Carla Bruni-Sarkozy était connue bien avant de devenir la première dame de France, mais son mariage avec Nicolas Sarkozy lui aurait, si l’on en croit la presse, permis d’en tirer quelques avantages comme la création d’un site internet dédié à la Fondation qui porte son nom.

La Fondation Carla Bruni-Sarkozy voit le jour en 2009 alors que Nicolas Sarkozy est président de la République. L’institution a pour vocation de faciliter l’accès à l’éducation, à la culture et d’agir contre l’illettrisme, une noble cause toutefois entachée par une polémique de taille.
Selon Francetv info, l’Elysée aurait déboursé la modique somme de 410.000 euros prélevée sur les deniers publics pour le site de la Fondation de Carla Bruni. C’est un rapport publié le 15 juillet 2016 par la Cour des comptes qui dévoile l’affaire, on peut notamment y lire ce que la conjointe de l’ancien président a coûté à l’Etat.

« Il n’y a plus de site internet spécifique dédié à la conjointe du président, financé par le budget de la présidence (pour un coût de 330 000 euros en 2011 et de 80 000 euros en 2012) », écrit le président de la Cour des comptes, Didier Migaud en notant les économies réalisées par l’Elysée depuis l’élection de François Hollande.
Avant cela en mai, Matignon avait déjà dévoilé que « huit collaborateurs étaient affectés au service de la Première dame, en janvier 2012, pour une rémunération mensuelle nette globale de 36 448 euros », auxquels il faut ajouter « tous les mois, les facturations de deux prestataires externes assurant la gestion d’un site internet, pour un montant de 25 714 euros ». Soit un total de 62 000 euros mensuels.
Cela commence à faire beaucoup et la curiosité des uns et des autres est attisée par toutes ces révélations.

Olivier Laurelli, hacker et spécialiste de la sécurité des communications s’interroge sur les caractéristiques techniques de carlabrunisarkozy.org. Il est étonné du coût élevé alors qu’il note l’absence de mise à jour du site, des failles sécuritaires et un design peu élaboré, pour lui il s’agirait plutôt d’une « cybercatastrophe ».
« A ce prix-là, on s’attend naturellement à une véritable merveille, d’une qualité de code irréprochable, d’un design somptueux, avec une horde de hackers chinois qui met à jour le site toutes les heures », écrit le hacker sur Rue89.

L’indignation est au comble et une pétition ne tarde pas à être mise en ligne sur Change.org par Nicolas Bousquet présenté comme un développeur de sites internet. Selon lui, « ce site aurait pu être fait par n’importe qui, pour moins de 10 000 euros ».
De ce fait, il demande donc à l’épouse de Nicolas Sarkozy de « rendre cet argent en faisant un don de 410 000 euros à des associations caritatives qui œuvrent pour les plus démunis ». Quelques jours plus tard, il recueillait 105 562 signatures.

Du côté de l’artiste c’est silence radio. La Fondation contactée par Europe 1, dément les allégations dont elle est victime. « Jamais l’Etat n’a donné un euro pour ce site ! » Selon ses dires, le site n’aurait été « en aucune façon financés par l’État ou quelque autre entité extérieure à la Fondation ». Concernant le montant faramineux de 410.000 euros, la Fondation est tout aussi étonnée: « Je ne sais pas comment ils sont arrivés à ce chiffre car cela me semble énorme pour la construction d’un site ! ».

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