La Cour suprême israélienne a voté, ce lundi 9 septembre, une loi permettant au gouvernement israélien le droit de garder les corps de 13 Palestiniens, tués par les autorités israéliennes, et de les utiliser comme monnaie d’échange. Depuis des décennies, le gouvernement israélien applique une cette politique qui consiste à ne pas remettre aux familles palestiniennes les corps des Palestiniens tués par les militaires israéliens.

Cependant cette loi va plus loin car elle stipule que l’armée israélienne est autorisée, en cas d’urgence, à ordonner l’inhumation temporaire des corps des Palestiniens classés comme étant des ennemis, dans le but de négocier le retour des corps des soldats israéliens.

Le Centre juridique pour les droits des minorités arabes en Israël (Adalah) a déclaré lundi dans un communiqué que les avocats des familles des Palestiniens décédés avaient déclaré que la détention des corps était une violation du droit international et du droit israélien, qui interdisaient aux militaires de garder leurs corps et de les utiliser comme moyens de pression.

C’est l’une des décisions les plus extrêmes de la Cour suprême depuis 1948, car elle porte atteinte aux principes les plus fondamentaux de l’humanité universelle

A déclaré le Centre juridique.

Plus de 250 corps sont actuellement en détention sur des lieux de sépulture et dans les morgues israéliennes connus également sous le nom de «cimetières de chiffres», en référence au système de numérotation qui attribue un numéro à chaque cadavre. Muhammad Alyan, membre du Centre juridique Adalah a publié un communiqué dénonçant cette pratique :

C’est une punition collective. Les familles envisageront de faire appel aux tribunaux internationaux afin de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour retrouver les corps de leurs proches

Les Palestiniens disent que cette pratique prive les familles du droit de pleurer leurs morts. De son côté, le gouvernement israélien le défend, et estime que c’est un moyen de dissuasion de la violence.

Le gouvernement israélien est le seul gouvernement au monde qui applique actuellement une politique de confiscation des restes humains, selon le Centre d’aide juridique de Jérusalem (JLAC) et Adalah. L’État juif s’appuie sur des lois datant de 1945, pendant le mandat britannique, pour justifier sa politique.

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