Les masques fournis aux écoles ne protègent pas le personnel s'insurgent les syndicats

Lors de la reprises, les enseignants ont reçu des paquets de masques à trois plis reçus avec la mention « ce produit ne protège pas des contaminations virales ou infectieuses » sur l’étiquette et « ce produit n’est pas un dispositif médical » n’avaient rien pour les rassurer.

Le syndicat Force Ouvrière 43 s’est donc emparé du sujet (la photo provient de l’école de Céaux d’Allègre et a été transmise à l’Inspection d’académie vendredi, ces mêmes masques ont été distribués dans plusieurs écoles de Haute-Loire). Il alerte, par voie de presse, de la mise en danger des personnels des écoles à partir de la reprise du 11 mai.

Déjà pendant le confinement, les personnels qui ont accueilli les enfants des parents réquisitionnés n’étaient équipés que de masques chirurgicaux qui ne protègent donc pas la personne qui les porte mais son entourage contre ses projections de gouttelettes. « Depuis le 1er jour du confinement, notre revendication portait sur des masques protecteurs, type FFP2, comme le prévoit le code du travail », insiste Vincent Delauge, responsable FO43 enseignement et formation professionnelle, ce samedi 9 mai.

Il reste la distanciation et les gestes barrière. « Mais nos collègues qui ont eu à accueillir cinq enfants maximum dans les écoles pendant le confinement nous ont dit que c’était impossible de respecter ces distances », rétorque-t-il. D’autant que les plus jeunes (en maternelle et élémentaire) ne porteront pas de masque barrière. « Les parents sont censés leur prendre la température régulièrement, mais on n’a aucune assurance que ce sera fait », s’inquiète le syndicaliste.

 

Très vite pas assez de masques ?

En collège, à partir de la reprise du 18 mai, puis en lycée à partir de juin si la Haute-Loire reste en vert, les élèves, eux, devront porter des masques grand public, évitant ainsi a priori de projeter leurs gouttelettes sur les personnels ou leurs camarades. Mais ça ne rassure pas pour autant Vincent Delauge : déjà qu’il n’y a pas assez de masques pour le 1er degré, on verra bien le 18 dans les collèges ! Et d’étayer avec l’exemple d’une école qui vient de recevoir 50 masques à distribuer aux écoles alentours. Mais sa propre consommation voudrait que l’établissement utilise 48 masques par semaine puisqu’il faut deux masques par jour par adulte. Les réapprovisionnements arriveront-ils à temps ?

« Ces masques c’est un scandale d’État, poursuit Vincent Delauge, le premier protocole sanitaire avant le 4 mai prévoyait des masques obligatoires pour tous les usagers de l’école, adultes comme enfants. L’État s’est rendu compte qu’il n’était pas en capacité de le faire donc il retire l’obligation aux enfants ». Pour lui, « on s’assoit sur toutes les règles de sécurité sanitaire pour que l’école soit la garderie du Médef pour permettre aux parents de retourner au travail ! » Il en veut pour preuve également l’interdiction de rassemblements de plus de 10 personnes. Or dans une classe de collège, il pourra y avoir 15 élèves, plus l’enseignant, plus éventuellement un ou deux AESH (Accompagnants des Élèves en situation de handicap), un service civique… « on peut aller jusqu’à 21 personnes dans une classe ! »

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