Selon un rapport des Nations Unies, publié mardi dernier, Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France figurent parmi les pays qui pourraient être complices de crimes de guerre au Yémen. En armant et en fournissant un soutien en matière de renseignement et de logistique à une coalition dirigée par l’Arabie saoudite ces pays font perdurer une guerre qui meurtrit le Yémen.

La coalition, soutenue par les puissances occidentales, est intervenue pour rétablir le gouvernement déchu du Yémen en 2015 après que les rebelles houthistes ont chassé l’administration de la capitale Sanaa l’année précédente. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et déclenché ce que l’ONU appelle la pire crise humanitaire au monde.

Les combats sont dans l’impasse depuis des années, malgré le fait que la coalition mène des milliers de frappes aériennes sur les zones contrôlées par les Houthis. On peut lire dans le rapport de l’ONU :

Les individus du gouvernement du Yémen et de la coalition, y compris l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont peut-être mené des frappes aériennes en violation des principes de distinction, de proportionnalité et de précaution, et ont peut-être utilisé la famine comme des actes qui peuvent constituer des crimes de guerre

Les enquêteurs de l’ONU ont dressé une liste «strictement confidentielle» des possibles suspects de crimes de guerre internationaux après avoir examiné le conflit qui dure depuis quatre ans. Le groupe d’experts de l’ONU a ajouté que la liste avait été envoyée au Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

Les enquêteurs ont recommandé que tous les États imposent une interdiction des transferts d’armes aux parties belligérantes afin d’éviter qu’ils ne soient utilisés pour commettre des violations graves. Kamel Jendoubi, président du Groupe de Experts sur le Yémen, a déclaré dans le rapport dans le rapport onusien :

Cinq ans après le début du conflit, les violations contre les civils yéménites se poursuivent sans relâche, au mépris total du sort du peuple et à l’absence d’action internationale pour tenir les parties au conflit responsables. La privation inhumaine de la population yéménite de ses droits à la médecine, à l’eau et à la nourriture devrait cesser immédiatement. La survie même des 24 millions de personnes dans le besoin devrait être la priorité

L’ONU a cherché à apaiser les tensions entre les groupes et à préparer des négociations de paix dans un conflit qui n’est rien d’autre qu’une guerre par procuration entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Cependant, les Houthis nient être des marionnettes de Téhéran et disent qu’ils se battent contre un système corrompu.

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