La montée en puissance du candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron est aussi fulgurante qu’étonnante, il y a quelques mois encore personne n’aurait parié un sous sur sa probable élection à la tête du pays. Mais face à Marine Le Pen, la victoire semble déjà acquise pour le candidat d’En Marche.

Une quasi certitude qui n’a bien sûr pas échappé aux élus moins chanceux. C’est donc tout naturellement qu’ils tentent par tous les moyens de revenir dans la course n’hésitant pas à faire ouvertement du pied à Macron.
Le premier en lice, l’ancien premier ministre Manuel Valls bien silencieux ces dernières semaines a péniblement réuni 200 partisans mardi à la Maison de la Chimie à Paris. A cette occasion, il a exprimé son souhait de voir le PS et lui-même prendre part dans la future majorité si l’ancien ministre de l’Economie venait à gagner le second tour de la présidentielle le 7 mai prochain.

« Nous devons participer à cette majorité présidentielle, et soyons plus clairs, à la majorité gouvernementale qu’il faudra construire » et « soutenir un gouvernement qui d’une manière ou d’une autre sera d’unité nationale ou d’entente républicaine. C’est un changement de culture ».

Ses espoirs de voir le PS renaître de ses cendres semblent toutefois bien mitigés, estimant que l’échec cuisant enregistré par Benoît Hamon marque « la fin de l’histoire ». Mais Valls est tenace, il a multiplié les ronds de jambe sans pour autant réussir à séduire le candidat à la probable future majorité présidentielle.
Un proche du candidat d’En Marche a déjà mis fin aux velléités d’ “El Blanco”.
« Il n’est pas envisageable de travailler avec lui dans le cadre de la future majorité », a assuré celui-ci au Parisien.
Renvoyé dans ses pénates, Valls n’a plus que ses yeux pour pleurer. A l’approche de l’élection et du soutien d’un nombre impressionnant d’élus, trop effrayés à l’idée de voir Marine atteindre la première place du podium, Macron a déjà les dents qui rayent le parquet. Il s’en est notamment pris à François Hollande suite aux propos de ce dernier qui mettait en garde contre l’absence d’une « prise de conscience » face à l’extrême droite.

Celui qui confiait il y a quelques mois encore avoir « du respect personnel, de l’amitié pour le président de la République » n’a pourtant pas hésité à le tacler : « Il y en a qui se réveillent avec la gueule de bois, grand bien leur fasse. Ils n’avaient qu’à s’activer avant, ils l’ont nourrie. Ils l’ont nourrie.
Moi, je me suis battu, je suis très fier d’une chose: d’être devant Marine Le Pen, car jusqu’à il y a quelques semaines, très peu de gens nous mettaient devant Marine Le Pen
», une réponse cinglante destinée à clouer le bec au président de la République.

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