L’affaire Ramadan alimente la polémique et chaque jour nous apporte son lot de nouvelles dont raffolent les journaleux.
Le sort de l’islamologue est, pour le moment, en train les mains de la justice et des médias qui nous inondent d’informations aussi mensongères que nauséeuses à son sujet.

Après moult rebondissements dans l’affaire qui auraient en tant normal permis la libération de n’importe quel individu, le parquet lui entend bien garder M. Ramadan derrière les barreaux envers et contre tout.

L’explication serait la prétendue double nationalité de l’intéressé, il aurait selon les médias, un passeport Suisse et autre égyptien. Ce qui pourrait l’inciter, s’il est libéré, à fuir vers d’autres cieux plus cléments.
Une affirmation relayée par plusieurs médias dont France2.
Pourtant Tariq Ramadan ne dispose que d’un seul passeport Suisse comme le confirment ses frères, pour la simple raison qu’il n’est pas égyptien.

Les autorités consulaires égyptiennes en Suisse ont indiqué que l’islamologue « n’est jamais venu ici » pour établir un quelconque passeport.
Même son de cloche dans l’entourage de Tariq Ramadan, son frère Hani, directeur du Centre islamique de Genève affirme « qu’il n’est pas égyptien », un autre de ses frères, Ayman éminent neurologue révèle qu’en 1995, lors de l’enterrement de leur père Saïd,

les autorités égyptiennes n’ont pas accepté que mes frère Bilal et Tariq accompagnent notre père à sa dernière demeure

Condamné par contumace, Saïd Ramadan a été déchu de sa nationalité égyptienne en 1966 et son fils Tariq a affirmé, dans un billet consacré à l’Egypte, que lui-même avait été « banni depuis 18 ans » d’Egypte pour avoir critiqué le régime au pouvoir. Dans son ouvrage «Mon intime conviction», il indiquait n’être qu’en possession du passeport helvétique, tout en précisant :

Je suis suisse de nationalité, égyptien de mémoire, musulman de religion, européen de culture, universaliste de principe, marocain et mauricien d’adoption

En dehors de sa (fausse) double nationalité, la justice a estimé que sa détention empêcherait toute « pression sur les témoins ou les victimes », les magistrats ont été jusqu’à prétendre que son « comportement sexuel particulièrement brutal » pourrait faire craindre un risque de récidive « s’il était remis en liberté, fut-ce sous contrôle judiciaire ou assignation à résidence sous surveillance électronique ».

Une justice à géométrie variable qui traite les affaires en fonction de l’orientation religieuse de ses suspects, qui pourront ou non bénéficier de la présomption d’innocence.

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