Au-delà du tollé provoqué par la venue de Trump à la Maison Blanche et les conséquences sociales et économiques que cela implique, les immigrés et la communauté musulmane en particulier sont ceux qui risquent le plus à l’ère Trumpienne.
L’arrivée de Trump a sonné le glas à cette relative tranquillité qui même si elle n’était que sous-jacente sous l’égide d’Obama, confortait et satisfaisait les américains de confession musulmane. Mais depuis fini les illusions et place à la réalité.
Depuis janvier 2017, nous avons constaté une augmentation sensible du nombre des agressions à caractère islamophobe. Des dizaines de musulmans ont été pris pour cible par des individus armés, plusieurs morts sont à déplorer ainsi que de nombreux blessés. Pourtant les autorités américaines ne semblent pas presser de mettre un terme à cette série noire, préférant de loin en nier le caractère raciste.
Mais après les lâches attaques perpétrées de nuit ou sur des femmes sans défense, les islamophobes s’affichent aujourd’hui publiquement sans doute encouragés par l’impunité dont ils bénéficient.
Il ne s’agit plus du traditionnel recalé de la vie qui faute de moyens de subsistance se venge sur celui qu’il estime être inférieur à lui. Il s’agit cette fois d’un élu républicain du Congrès qui a simplement appelé, peu après l’attentat de Londres, à tuer les « suspects islamiques radicalisés ».
« Pas de quartier pour les suspects islamiques radicalisés », a écrit sur Facebook Clay Higgins, ancien policier d’une circonscription de Louisiane.
« Chassez-les, identifiez-les, et tuez-les tous. Tuez-les tous » , a-t-il ajouté. « Au nom de ce qui est bien et droit. Tuez-les tous ».
Un appel au meurtre que 1.900 internautes ont choisi de partager sur leur page Facebook et qui a été «liké» plus de 3.500 fois.
Seules 745 personnes ont exprimé leur indignation suite aux propos de l’élu républicain. L’association de défense des droits civiques Aclu a tout comme ces internautes exprimé sa colère mais sans pour autant faire réagir l’islamophobe patenté.
Ce dernier s’est juste contenté de publier un communiqué laconique dans lequel il déclare en réponse aux critiques :
« Je n’ai jamais été accusé d’être politiquement correct », ajoutant: « le sens de propos francs est souvent mal décrit ou mal compris. Je ne cherche qu’à donner la priorité à la sécurité nationale et à protéger les vies américaines », alors que les Etats-Unis n’ont plus été visés par des attentats depuis belle lurette.
L’avant dernier cap vient d’être franchi sans que les propos du Captain Clay Higgins ne soient dénoncés par la classe politique américaine ou même européenne.
A quand le cap ultime ?…