Lors de son passage sur TF1, Nicolas Sarkozy s’est défendu avec force pour prouver qu’il est innocent dans l’affaire du financement présumé de sa campagne présidentielle de 2007 par Mouammar Kadhafi. Malheureusement pour lui, les éléments qu’il avance ont été vérifiés, et plusieurs erreurs ou mensonges ont été relevés.

Il existe donc, disent les officiers de police judiciaire, après deux ans d’enquête, une forte probabilité pour que le document produit par Mediapart soit un faux, le rendant déontologiquement impropre à sa diffusion. (…) Tout le monde sait que c’est un faux. (…) Je précise que les deux prétendus signataires, Monsieur Moussa Koussa et Monsieur Béchir Saleh, ont tous les deux dit de la façon la plus formelle que ce n’était pas leur signature et que le document était un faux.

Le rapport cité par Nicolas Sarkozy a été rendu caduc par plusieurs expertises et des experts ont confirmé l’authenticité du document produit par Mediapart. En effet l’analyse graphologique affirme formellement que c’est bien la signature de Moussa Koussa, ancien chef des services secrets lybien, qui est présente sur le document : « Les concordances relevées tant sur le plan général que sur le plan du détail permettent de dire que les signatures “Q1” [du document de 2006] et “MK” [des procès-verbaux de Moussa Koussa] sont de la même main. »

Le 26 janvier, je n’étais pas à Paris.

Deuxième erreur de la part de Nicolas Sarkozy. Ziad Takkiedine aurait, selon lui, remis quelques millions d’euros à l’ancien chef d’Etat autour « autour du 27 janvier » 2007. Tentant de se justifier, Sarkozy donne la date du 26 janvier et martèle qu’il n’était pas à Paris ce jour là. C’est faux, il était alors présent lors des obsèques de l’Abbé Pierre à Notre-Dame de Paris et des photos le prouvent.

D’abord les commissions, il n’y a pas de marchés, comment voulez-vous qu’il y ait une commission ?

Sarkozy parle ici des « commissions » sur des marchés en Libye, notamment sur le développement d’une centrale nucléaire en Libye. Gilles Bouleau, le présentateur de TF1, tente de faire la lumière sur une affaire connexe au financement de sa campagne. Pas de marchés ? Un accord de coopération avait pourtant été passé entre le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et le gouvernement libyen en mars 2006 pour « l’installation en Libye d’un réacteur nucléaire destiné à la production d’eau potable par le dessalement d’eau de mer ». Sans compter que, peu après son élection, de nombreux marchés ont été passés entre la France et la Lybie pour un montant avoisinant les « 10 milliards d’euros ». Sans parler de la surfacturation de ces projets pouvant atteindre jusqu’à 128% selon une commission d’audit libyenne.

Mediapart dénonce :

Ce n’est pas parce que c’est un ancien président de la République qu’il détient plus la vérité que n’importe qui.

La vidéo :

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