Vous vous réveillez de mauvaise humeur ce matin. Dormir une heure de plus ne serait vraiment pas de refus, mais est-ce réellement une bonne idée ? Pour le savoir, 20 Minutes s’est penché sur la question en tentant l’expérience consistant à dormir 1h30 plus tard que d’ordinaire. Le verdict est surprenant !

Semaine 1:

Le jour suivant, je rase les murs, je ne dis pas bonjour. Une petite souris se ferait plus remarquer que ma personne. Il est 11h et je panique devant la liste des choses à faire dans ma journée. Comme présagé, je suis en retard sur mes articles, je ne sais pas comment la semaine va se finir. D’un point de vue personnel, je me couche chaque jour plus tard que la veille. Pourquoi ? Parce que « nous avons chacun une horloge dans la tête et une typologie de sommeil spécifique. Notre temps de sommeil est défini en partie génétiquement, mais aussi par notre environnement et notre cadre de vie », précise Sylvie Royant-Parola. Le vendredi venant, je suis complètement déphasée. Bizarre, pour une fille qui se lève relativement tard depuis près d’une semaine.

Semaine 2:

Ce weekend, je n’ai pas réussi à fermer l’œil. Il parait que c’est biologique : « vous devez être programmée pour dormir 6 ou 7 heures par nuit. Si vous essayez de dormir plus, vous mettez votre organisme dans une situation un peu impossible », m’informe la psychiatre spécialiste du sommeil. A priori, ce décalage de rythme a fractionné mon sommeil pour occuper tout l’espace que je lui impose, diminuant ainsi l’efficacité de ce dernier. Je comprends mieux pourquoi je suis fatiguée.
Pendant ce temps, mes sympathiques collègues jouent les couvertures auprès de mon boss. Je prétexte des reportages matinaux, des interviews téléphoniques réalisées en télétravail, bref je mens. C’est la cata, je suis de plus en plus stressée, et pars de plus en plus tard du bureau… Au grand désarroi de mon entourage à qui j’impose des retards répétés aux rendez-vous fixés. Cette expérience me pèse, et m’empêche également de m’entraîner à mon aise en running alors que je me suis fixé un objectif de course pour un événement important.

Semaine 3:

« La notion de fatigue ne reflète pas le besoin de sommeil. Elle peut être nerveuse ou physique et s’estomper, puis disparaître après un bon bain ou une activité qui vous change les idées », détaille Sylvie Royant-Parola. Du sommeil, j’en ai pléthore mais je suis tout de même à bout. Je confie à mon supérieur qu’en ce moment je suis extrêmement fatiguée, que j’ai la pression par rapport à ma charge de travail, que dans ma vie personnelle ce n’est pas facile… Compréhensif, et travaillant avec moi depuis longtemps, il me dit de ne pas stresser mais de faire attention tout de même : « tu comprends, on m’a fait des remarques concernant tes retards répétés, je n’aimerai pas que ça te porte préjudice. » Je ris intérieurement.

Bilan:

Dormir plus pour gagner plus en efficacité ? Eh bien non. Mon verdict est formel, je me portais beaucoup mieux lorsque je dormais moins. Moins de sommeil, moins de stress et plus de temps pour satisfaire mes envies et assurer au travail ; voilà la formule que j’estime gagnante. Il semblerait même que les médecins soient de mon avis. La revue PLOS Medecine a récemment publié les travaux de chercheurs de l’université de Sidney qui indiquent que dormir plus de 9 heures par nuit serait aussi mauvais pour le corps que la consommation d’alcool ou de tabac.

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