Un nouveau pays du Maghreb touché par le Coronavirus

La Tunisie enregistrait hier lundi son premier cas de coronavirus. La personne infectée est un quadragénaire tunisien arrivé par bateau d’Italie le 27 février, précise le ministre de la Santé tunisien, Abdellatif Mekki.

C’est deux jours après son arrivée que les symptômes l’ont poussé à contacter les services d’urgences. Les tests en laboratoire ont alors confirmé que sa forte fièvre est due au nouveau coronavirus. Sa famille et les 250 passagers qui ont effectué la traversée sur le même bateau devront se soumettre à des tests de dépistage, rapporte le journal l’économiste maghrébin.

L’homme, le « cas zéro » – qui permet d’enquêter sur les origines du virus en Tunisie –, a été placé en quarantaine. Tunis ne pensait pas être épargné par ce virus qui commence à essaimer sur le continent africain (le Sénégal et le Maroc ont annoncé chacun leur premier cas lundi après le Nigeria, l’Égypte, l’Algérie). Le protocole sanitaire et médiatique a ensuite été enclenché. 

D’où vient ce virus et pourquoi est-il mortel ?

Jamais observé jusque-là, ce virus appartient à la vaste famille des coronavirus et a été identifié par la Chine le 7 janvier 2020 suite à un cas de pneumonie déclaré le 31 décembre 2019.

« Les coronavirus sont zoonotiques, ce qui signifie qu’ils sont transmis entre les animaux et les humains », explique l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur son site. C’est le « septième coronavirus capable de donner des manifestations cliniques chez l’humain », explique à l’AFP Arnaud Fontanet, responsable de l’unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur à Paris. Son origine semble se trouver dans un marché de Wuhan, ville chinoise de 11 millions d’habitants, fermé le 1er janvier 2020.

« On suppose que la source était des animaux vendus dans ce marché et qu’il y a eu passage chez l’homme », indique le Pr Fontanet, bien qu’on ne sache pas encore lequel. Des chercheurs ont évoqué la piste du serpent explique le magazine Sciences Avenir.

Quels sont les symptômes ?

Ce virus est proche de celui qui avait provoqué l’épidémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003.  Du point de vue génétique, il y a « 80% de similarités » entre les deux virus, relève le Pr Fontanet, et tous deux entraînent des pneumopathies (maladies respiratoires).

Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’Homme (comme un rhume) mais aussi d’autres plus graves comme le SRAS. Les symptômes du SRAS ressemblent à ceux d’une pneumonie, avec une forte fièvre et divers problèmes respiratoires. « Les signes d’infection courants comprennent les symptômes respiratoires, la fièvre, la toux, l’essoufflement et les difficultés respiratoires. Dans les cas plus graves, l’infection peut provoquer une pneumonie, un syndrome respiratoire aigu sévère, une insuffisance rénale et même la mort » , détaille l’OMS.

Comment s’en protéger ?

Autorités sanitaires et scientifiques mettent en avant l’importance des « mesures-barrières », efficaces pour d’autres maladies virales comme la grippe : se laver les mains fréquemment, tousser ou éternuer dans le creux de son coude ou dans un mouchoir dont on se débarrasse ensuite, éviter de se toucher le visage (nez, mains, bouche)…

En outre, si un cas est avéré, le patient doit être placé à l’isolement pour éviter la contagion.

« Etant donné qu’un grand nombre de malades du Sras et du Mers ont été infectés dans des lieux de soins, il faut prendre des précautions pour éviter que le virus se propage dans les établissements de santé », écrivent des scientifiques internationaux dans un commentaire publié par The Lancet.

Le gouvernement a mis en place un site internet pour se tenir informé de l’évolution du virus en France : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

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