
114 organisations internationales de la société civile, dont Human Rights Watch et Amnesty International, ont appelé l’Union européenne à suspendre son accord d’association avec Israël, invoquant le génocide contre les Palestiniens et d’autres violations graves.
Cet appel a été lancé dans une déclaration conjointe publiée lundi, à la veille d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE consacrée à l’examen de la suspension de l’accord d’association avec Israël.
Les organisations ont souligné qu’un examen impartial de cet accord devait conclure qu’Israël a « gravement violé » la clause relative aux droits de l’homme.
Claudio Francavilla, directeur adjoint du bureau des institutions européennes de Human Rights Watch, a expliqué dans un communiqué que toutes les tentatives de dialogue avec Israël ont en grande partie échoué.
Il a rappelé que des manifestations pro-palestiniennes ont lieu depuis des mois à travers l’Europe, et que les citoyens ne peuvent ignorer l’horreur, les crimes et la brutalité qu’ils voient chaque jour sur les réseaux sociaux.
Claudio Francavilla a ajouté qu’un examen de l’accord d’association n’aurait aucun sens s’il n’est pas suivi de mesures concrètes, notamment la suspension de ses volets commerciaux.
Il a également souligné que des organisations israéliennes de défense des droits humains ont observé que le taux de poursuite judiciaire contre les auteurs de crimes en Cisjordanie ne dépasse pas 3 %, ce qui montre que le système judiciaire israélien ne prend pas ces violations au sérieux.
L’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, entré en vigueur en 2000, constitue le cadre juridique du dialogue politique et de la coopération économique entre les deux parties.
L’article 2 de cet accord stipule que ce partenariat est conditionné au « respect des droits de l’homme et du droit international ».
Depuis le début de sa guerre génocidaire contre Gaza, Israël a tué ou blessé environ 187 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.