Dans la dernière édition du mensuel VSD, Georges Gohsn, directeur de la publication, nous livre un édito digne de l’époque stalinienne. Il compare, en gros caractères bien rouges la grève des salariés de la SNCF contre la réforme des retraites, aux exactions de Daesh.

La SNCF utilise les salariés en France comme Daesh utilise les femmes et les enfants en boucliers humains en Syrie.

Bien que la litanie des grévistes preneurs d’otage est loin d’être nouvelle, la comparaison avec la «racaille» de l’organisation terroriste responsable de milliers de morts semble être plus que douteuse.

La SNCF a rapidement réagi, annonçant l’ouverture d’une action en référé sur le fondement de l’injure.

On ne pouvait pas rester sans réaction face à ces propos odieux, … à réagir et à engager des suites juridiques à ce dénigrement inqualifiable. Le droit de grève est un droit acquis de hautes luttes par les salariés de notre pays, il n’entraîne pas la mort, il ne cherche pas la terreur. Il permet d’exprimer des revendications pour la satisfaction desquelles les salariés sacrifient une partie de leur salaire.

Grosse réaction indignée du nouveau président de la SNCF Jean-Pierre Farandou,

L’injure et la calomnie vis-à-vis de la SNCF et de ses agents sont inacceptables. Dans ce cas précis, cette comparaison est tout simplement scandaleuse. Face au dénigrement et aux insultes, je serai toujours là pour défendre l’honneur et l’intégrité des cheminots et de la SNCF.

Le directeur de la publication de VSD, en a remis une couche, en se disant «étonné» de la démarche de la SNCF, et en estimant qu’elle l’avait entreprise,

Sans doute pour faire la belle auprès des syndicats avec qui la direction négocie.

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