« Une maison d’édition israélienne m’a proposé de publier mes romans, dont “Les Matins de Jénine” et “The Blue Between Sky and Water” (le bleu entre le ciel et la mer), et je tiens à rendre public mon refus, pour que les choses soient bien claires », écrit Susan Abulhawa une célèbre écrivain palestino-américaine installée aux Etats-Unis, nous apprend le site d’EuroPalestine.

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« Je leur ai répondu ceci », précise-t-elle : « Quand les Palestiniens seront libres de vivre dans leur propre pays avec les mêmes droits que tous les autres citoyens, je serai ravie d’être traduite en hébreu. Mais tant que règne l’Apartheid, je ne veux pas avoir de relations avec Israël ».

La maison d’édition israélienne à l’initiative de la demande avait justifié sa requête exhortant l’écrivain au « dialogue » pour en finir avec l’Apartheid. Un «dialogue» qui semble pourtant absent lorsqu’il s’agit du peuple palestinien. Susan Abulhawa s’en se départir de son calme a répondu à l’éditrice israélienne :

« Je respecte vos efforts pour éclairer le public israélien sur l’oppression que nous vivons, mais je ne pense pas que le dialogue soit possible en présence de forces aussi disproportionnées et je ne peux me soumettre à une tentative de normalisation d’exclusion et de suprématie ethno-religieuse.
Bien à vous,
Susan
»

« Tant qu’Israël exigera des Palestiniens un droit à exister en tant qu’Etat Juif avec des privilèges pour les juifs et une suprématie ethno-religieuse, il ne peut y avoir de légitimité accordée par belle ou telle personnalité connue. Cette légitimité ne peut venir que du peuple palestinien lui-même à la condition qu’Israël reconnaisse les mêmes droits pour tous et cesse d’annexer notre terre, notre histoire, notre patrimoine, notre culture, notre nourriture, nos chants et notre vécu, par le biais des armes et de la terreur, qui sont l’apanage de tous les régimes coloniaux.
Comment pourrais-je vendre les droits de mes romans à un Etat qui ne cesse de détruire notre société ? Un Etat qui m’interdit de rendre visite à ma famille en Palestine et qui revendique de droit de confisquer une terre qui a été nourrie depuis des siècles par nos ancêtres ?
»

Une réponse à la hauteur de l’affront israélien.

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