On connaît dorénavant l’inventivité perverse que peut employer le gouvernement chinois afin de persécuter l’ethnie musulmane des Ouïghours.
Entre l’humiliation en place publique d’imams ou de personnes en leur demandant de raser leur barbe ou pour les femmes d’enlever le voile, ou l’interdiction de monter dans les transports en commun ou encore les restrictions abusives pendant le mois de Ramadan.
La liste est longue et le gouvernement chinois ne ménage pas ses efforts afin de se débarrasser de la communauté Ouïghoure comme dernièrement avec l’obligation de vendre de l’alcool et des cigarettes. Un petit jeu sadique qui semble lui plaire.

Comme chaque année, lors de la venue du Ramadan donc, le gouvernement chinois réserve au peuple Ouïghour une nouvelle humiliation. Est-ce que les informations qui suivent en font partie ? Vous en jugerez vous-même.

Propagande façon George Orwell

On commence par une petite bourgade du fin fond du Xinjiang répondant du nom d’Élishku qui a subi (et subi peut-être encore) des méthodes de propagande rappelant les temps forts du communisme chinois.

Comme dans le roman de l’écrivain anglais, les autorités chinoises ont utilisé la méthode Big Brother (terme inventé par Orwell dans son roman 1984) en perchant à 10 mètres de hauteur sur des poteaux des haut-parleurs criant en boucle une propagande anti-Islam.
L’objectif de ce matraquage audio est de remettre sur “le bon chemin” les musulmans Ouïghours suite à la fusillade de juillet 2014 revendiqué soi-disant par un groupe de cette ethnie. L’incident a fait 96 morts au sein de la communauté…
Zéro du côté des forces de l’ordre. Un carnage qui fut l’événement le plus sanglant depuis le commencement de la répression contre les Ouïghours.

Pour rappel, en juillet dernier, le 28 exactement, et ce selon l’agence officielle Chine nouvelle dévouée au gouvernement communiste, «un gang armé de couteaux et de haches a attaqué un poste de police et des bâtiments officiels», événement qui déclenchera le massacre de ces pauvres gens.

Cependant, l’AFP a pu dernièrement rencontrer des habitants qui ont déclaré qu’il s’agissait en fait d’une manifestation de plus de 500 personnes protestant contre les restrictions faites durant le mois béni, et surtout pour l’interdiction faite aux femmes lorsque vient la fin de Ramadan de faire les préparations pour l’Aïd el-Fitr.
Une tout autre histoire pour une autre tuerie sous couvert du combat contre le terrorisme. Assurément le gouvernement chinois connaît le management de la peur.

Revenons à notre affaire, il est presque impossible d’échapper à la «douce» propagande qui s’échappe de ces hurleurs. Dans le bazar, dans la vie sociale de tous les jours, ou au centre commercial, aux champs où les pauvres agriculteurs travaillent toute la journée au rythme de discours communiste, le message tourne en boucle comme une veille musique que l’on déteste.

Ce sont plusieurs discours qui sortent incessamment des haut-parleurs, l’un d’eux tente de décrire « les sept comportements d’un extrémiste religieux » qui ne sont ni plus ni moins les comportement de tous les musulmans du monde ! Donc un « extrémiste religieux » se reconnaît au fait qu’il « arrête de boire et de fumer, ou refuse un verre avec les amis » ou plus grossier encore s’il « refuse d’ouvrir son restaurant ou sa boutique durant le Ramadan » !

Le vice des autorités chinoises n’a pas de limite. Les messages, diffusés en langue Ouïghoure, promettent la coquette somme de 200 000 yuans (soit 30 500 eu), qui équivaut quand même à 40 fois le revenu annuel moyen, pour ceux qui dénonceraient ces comportements ou s’ils observent des engagements « dans des activités religieuses illicites ». Le gouvernement chinois veut par cela faire croire à ses futurs dénonciateurs qu’ils ont « effectivement empêché des activités terroristes».

La persécution jusque dans le portefeuille

Les habitants semblent s’être armés de patience en ce qui concerne les beugleries et la pression policière omniprésente. Cependant, ils reprochent la volonté de les empêcher de circuler librement afin de pouvoir vendre à un bon prix les récoltes durement obtenues.

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