Nous n’aurons de cesse de dénoncer cette politique discriminatoire qui a fait des musulmans le bouc émissaire de ce nouveau siècle, une victime qui subit le poids des maux d’une France malade économiquement, socialement et politiquement.
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Nous n’acceptons pas de devoir porter le fardeau de ceux qui ont contribué au déclin de la France, nous n’acceptons pas d’en prendre l’once d’une responsabilité même si tout est fait pour faire de nous les principaux responsables de ce marasme.
Le résultat de cette politique désastreuse à l’égard d’une frange de sa population de confession musulmane se traduit par des actes ignobles perpétrés à leur encontre, agressions, insultes, incendie de nos lieux de culte ne sont que l’aboutissement d’une politique organisée et voulue par nos élus.
Comment dès lors s’étonner de l’augmentation des actes islamophobes ? Comment s’étonner de cette flambée de haine après chaque discours de nos politiciens et des mesures discriminatoires qui s’enchaînent à un rythme infernal ?
Pourquoi s’étonner lorsqu’une sœur nous écrit pour dénoncer l’affiche raciste placardée sur la vitrine de sa boutique ? Tout est mis en œuvre pour que ces actes soient banalisés, qu’ils fassent partie du quotidien mais à nous de faire en sorte qu’il n’en soit jamais ainsi.
La Boutique Malayka de location de robes orientales, située 3 rue Saint Maur dans le 11e arrondissement de Paris a été vandalisée par des tracts collés sur la devanture. Ces tracts sont signés de la main du groupe d’extrême droite, Bloc identitaire. On y voit une femme en niqab avec pour titre « La France on l’aime, Quand tu la quittes ».
Rien de nouveau de la part de ces extrémistes qui se définissent comme des « identitaires » qui « concilions et assumons pleinement notre triple identité régionale (identité charnelle), française (identité historique) et Européenne (identité civilisationnelle).
Attachés à la défense de nos identités, nous refusons fermement non seulement l’islamisation de notre société mais également l’immigration extra-européenne », voilà en quelques mots le fond de leurs abjectes pensées comme décrit sur leur site.
Face à cette agressivité à peine contenue, notre sœur qui porte le voile est outrée par ce racisme primaire mais elle a surtout peur qu’après les tracts, les islamophobes passent à des actes plus violents.
Nous ne pouvons que fortement lui conseiller de porter plainte auprès du CCIF qui œuvre ardemment à la défense des droits des musulmans.
Aucune insulte ou acte à caractère islamophobe ne doit être banalisé sous peine de tomber dans l’oubli au grand bonheur des détracteurs de l’Islam.
Même si le combat semble aujourd’hui difficile voire impossible, il est important de garder confiance dans nos associations qui font le maximum pour nous soutenir dans ces épreuves.
