L’interdiction du port du voile dans l’enceinte scolaire a donné lieu à nombre de dérives dans la plupart des cas, volontaires et dans certains cas plus rares, par méconnaissance de la loi.
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A l’approche des examens certains professeurs s’ingénient à stigmatiser nos sœurs voilées en faisant référence à la loi de 2004 interdisant les signes ostentatoires dans les écoles publiques. Plusieurs d’entre elle se voient donc refuser l’accès au centre d’examen ou invitées à retirer leur voile si elles souhaitent passer leurs épreuves de fin d‘année.
Une discrimination manifeste à en croire la circulaire du 18 mai 2004 article II paragraphe 2.3.1 :
« La loi ne concerne pas les parents d’élèves. Elle ne s’applique pas non plus aux candidats qui viennent passer les épreuves d’un examen ou d’un concours dans les locaux d’un établissement public d’enseignement et qui ne deviennent pas de ce seul fait des élèves de l’enseignement public. Ceux-ci doivent toutefois se soumettre aux règles d’organisation de l’examen qui visent notamment à garantir le respect de l’ordre et de la sécurité, à permettre la vérification de l’identité des candidats ou à prévenir les risques de fraudes. »
Les choses sont claires, les musulmanes voilées peuvent garder leur hijab durant les examens et les enseignants qui leur imposent de l’enlever contreviennent à la loi. Malheureusement le peu de connaissance que nous avons de nos droits donne l’opportunité aux islamophobes d’exercer un ascendant sur nous à cause de notre ignorance en la matière.
Au-delà de la stigmatisation vestimentaire des musulmanes, les islamophobes espèrent par ces interdictions à répétition leur restreindre l’accès à la connaissance et creuser un peu plus le fossé qui les sépare de jour en jour.
Ne prenons plus pour argent comptant les mesures que l’on nous impose comme étant de la plus exacte justice et en cas de doute n’hésitez pas à contacter le service juridique du CCIF.
Le Collectif contre l’islamophobie en France est l’un des derniers remparts contre la haine et l’injustice, il est à votre disposition et prodigue des conseils gratuitement sur les droits de la communauté.
(Téléphone au 09.54.80.25.93 ou par mail à [email protected])
En attendant nous souhaitons à tous nos étudiants de réussir leurs examens dans les meilleures conditions.
