La loi Stasi, votée en 2004, interdisant de porter les signes manifestant ostensiblement son appartenance à une religion, est plus que jamais d’application ! Profitant de cette loi injuste, surtout pour nos sœurs musulmanes, certains se sentent investi d’une mission de justicier, bien décidés à sauver la France de toutes ces « foulardées » !

Dès qu’apparaît, à l’horizon, une femme portant le voile « islamique », les défendeurs de “l’ordre et de la justice”, la pointent du doigt et appellent à grands cris les secours !

A l’origine, le voile a été interdit aux jeunes filles, au sein de l’établissement scolaire, les privant ainsi d’une scolarité légitime. Cette atteinte à la liberté de confession a connu un grand succès et a été suivie par la majorité des écoles.
Devant ce succès, certaines institutions scolaires ont poussé le bouchon jusqu’à interdire le port du voile aux mamans qui venaient chercher leur bambin à l’école.

C’est le cas de cette mère de famille, Jessica, qui a interpellé le tribunal des référés de Tarbes (Hautes Pyrénées) pour pouvoir, tout en gardant son voile, accéder à l’école catholique privée de Pradeau-La Sède, chercher ses 2 enfants. Ne jugeant pas « l’urgence de cette situation comme évidente », le tribunal n’étudiera l’affaire que le 25 novembre prochain.

D’après l’avocat de la plaignante, M. Sefen Guezguez, cité par la Dépêche, il s’agit d’« une situation illégale et que le droit clarifie pourtant ». La loi s’applique aux élèves ainsi qu’au personnel des établissements scolaires, mais il n’a jamais été question d’y inclure les personnes extérieures, donc les parents !

« Nous ne sommes pas sous le régime de l’apartheid pour interdire telle ou telle personne. Ma cliente doit attendre à l’extérieur. Il y a eu d’autres cas similaires en France où l’on refusait l’accès à des femmes voilées et, à chaque fois, il y a eu condamnation. Là, on menace de déscolariser ces enfants si elle persiste. On pourrait s’attendre à davantage de tolérance de la part d’un établissement catholique. D’ailleurs, elle a pu rentrer voilée pour déposer son chèque… », a encore rappelé Me Guezguez.

L’avocat de la partie adverse, M. Emmanuel Tandonnet, quant à lui parle d’ « une instrumentalisation regrettable et injustifiée ».
Elle n’aurait été interdite de pénétrer dans l’enceinte scolaire qu’à une seule reprise « On lui a alors rappelé la règle . »

« Les parents ont signé le règlement intérieur de l’établissement qui indique bien que dans l’école, les signes ou tenues par lesquelles on manifeste ostensiblement son appartenance religieuse sont interdits. Y compris les grosses croix »

« Ça ne posait aucune difficulté à la famille pendant trois ans. Mais cette année, bien qu’elle ait accepté le règlement intérieur, elle exige de rentrer avec le foulard. Là, on provoque les problèmes », déclame-t-il.

Il va sans dire, que ces interdictions n’ont pour effet que d’exclure les jeunes filles et les mères d’une société de plus en plus hostile, affichant, sans complexe, son islamophobie.

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