Salima Khadda est une jeune maman qui déambule ce mardi 15 décembre dans le centre commercial de La Défense, sa petite fille de 18 mois dans sa poussette, elle ne sait pas que sa journée va virer au cauchemar.
Il est 16 heures, le centre commercial des 4 Temps est bondé, la jeune femme discute au téléphone en attendant sa mère, lorsque soudain le voile qui lui cache les cheveux lui est brutalement arraché.

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« J’avais rendez-vous avec ma mère. Ma fille était dans sa poussette, j’étais au téléphone et j’arrivais devant la boulangerie Paul », raconte cette habitante de Colombes. « Tout à coup, j’ai senti une douleur et ma tête est partie en arrière, violemment. Je n’ai pas tout de suite réalisé. Je me suis retournée et j’ai vu une femme qui rigolait. Ça me paraissait irréaliste. »

L’agresseur, une femme d’une soixantaine d’année ne donne pourtant pas l’impression d’être l’une de ces islamophobes aigries mais au contraire une femme soignée possédant toutes ses capacités mentales.
« Cette femme avait l’air tout à fait normale, pas folle : entre 60 et 65 ans, soignée, avec un brushing de couleur acajou », décrit Salima. J.
« e lui ai dit “bravo”, et je pleurais en même temps. J’étais choquée et j’avais mal : les épingles m’ont griffé le crâne. Elle est partie, et ensuite j’ai réalisé qu’elle n’avait pas le droit de faire ça. »

Reprenant ses esprits, Salima tente vainement de rattraper son assaillante, à ce moment-là une femme témoin de la scène entreprend de calmer la jeune musulmane. « Une femme est alors venue et m’a dit : «Calmez-vous, calmez-vous. On va aller porter plainte». »

A la vue de son voile, la femme s’est métamorphosée en folle furieuse au point de commettre un délit, il ne fait aucun doute que c’est la haine qui a guidé son geste.

« Cette femme aurait pu taper ailleurs. On ne tire pas sur un voile comme ça ». Explique désemparée Salima qui a déjà été confrontée à des mésaventures du même genre.

« Depuis le 11 septembre, les agressions verbales se multiplient. Et depuis les attentats, c’est encore pire. Moi-même, on m’a déjà demandé » :
« Où aura lieu le prochain attentat ? », ou crié «Allahou akbar !» Au point que j’ai toujours une crainte quand je sors seule. On dit qu’il ne faut pas faire d’amalgame, mais on en fait. On associe Daesh avec l’islam alors que ce ne sont pas des musulmans. Ils n’ont pas lu le Coran. Ce sont des paumés, des délinquants. La France est en train de changer. Et nous, qui sommes Français, on ne sait plus quoi faire… » déclare t-elle en proie à l’incompréhension.

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