Mohamed Gabsi est décédé le 8 avril au commissariat de Béziers après son interpellation par trois policiers municipaux. Une marche blanche a lieu en sa mémoire, ce samedi 20 juin.

 

Mohamed est décédé le 8 avril dernier, après son interpellation par 3 policiers municipaux pour violation du confinement. Sa soeur très mobilisée fait aujourd’hui le parallèle avec l’affaire George Floyd.

Des milliers de personnes ont marché en sa mémoire; des bouquets de fleurs ont été déposés sur le lieu de l’arrestation.

«Je veux juste connaître la vérité»

Houda, la sœur de Mohamed refuse de désigner un coupable : «Je veux juste connaître la vérité.» Et savoir comment son frère, «un grand costaud mais très vulnérable», est décédé.

Mohamed âgé de 33 ans avait été contrôlé une heure avant son décès sur la voie publique par trois policiers municipaux de Béziers pour non respect des règles et de la procédure de confinement et du couvre-feu ordonné par le préfet de l’Hérault.

Lors de son interpellation, Mohamed Gabsi avait résisté, avant d’être menotté et maintenu à plat ventre dans le véhicule de police pendant son transfert au commissariat, où il était arrivé inconscient. 

Une autopsie, des analyses toxicologiques et anatomopathologiques étaient alors diligentées. Mais aujourd’hui, les conclusions ne qualifient pas « avec certitude » les causes du décès. 

Néanmoins, dans le rapport, les experts expliquent que plusieurs facteurs « paraissent associés » à ce décès : une participation cardiaque par survenue de troubles du rythme d’origine plurifactorielle (toxique et neurologique) ; un syndrome asphyxique (mécanique par compression cervicale et positionnel), précise France 3 régions.

« Les conclusions du rapport d’autopsie ne laissent à présent que très peu de place au doute quant à la responsabilité des agents de police municipale dans le décès de Mohamed Gabsi« .

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