De peur de voir son salon envahi par la fumée des grenades lacrymogènes lancées par les forces de l’ordre, Zineb s’est dit qu’il valait mieux fermer les volets de son appartement, mais à aucun moment elle n’imaginait que ce simple geste serait la cause de son décès.
Elle était algérienne et du haut de son quatrième étage, la grand-mère de 80 ans ne pensait pas un instant qu’elle serait la prochaine victime du mouvement des gilets jaunes.
Née en 1938 en Algérie, la grand-mère vivait depuis plusieurs années à Marseille dans un appartement proche de la Canebière.

Gravement blessée au visage, la musulmane est transportée à l’hôpital de la Timone, puis transférée à l’hôpital de la Conception à Marseille, ont indiqué plusieurs sources à l’AFP.
Malheureusement au cours de l’opération, Zineb meurt, victime « d’un choc opératoire », selon le procureur de la République à Marseille, Xavier Tarabeux.
D’après les premières indications de l’enquête, l’octogénaire aurait été victime d’ « un arrêt cardiaque sur la table d’opération » a-t-il précisé, ajoutant que l’autopsie a révélé que le « choc facial n’était pas la cause du décès ».

Plusieurs plots de grenade ont été retrouvés chez la victime. En cause, les bombes lacrymogènes qui ont valsé durant tout le week-end de ce début décembre, les premières lancées par les forces de l’ordre mais aussitôt renvoyées à leurs expéditeurs par les manifestants.
Durant tout le week-end, les manifestants ont crié leur ras-le-bol, à Paris mais aussi dans plusieurs autres villes françaises, dont Marseille.

La famille espère faire la lumière sur les circonstances de ce drame et si la grenade lacrymogène n’est pas la cause directe du décès de Zineb, elle aura quoiqu’il en soit contribué à sa mort.
En attendant, les proches mettent tout en œuvre pour rapatrier le corps de la défunte en Algérie où elle sera enterrée.

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