Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire le présumé meurtrier de la mosquée québécoise, timide, introverti, étudiant, loup solitaire… à aucun moment, le tueur n’est décrit comme le criminel qu’il est.
Dans sa grande majorité la presse le décrit comme un jeune homme paumé «au profil banal», il ferait presque figure de “victime” si nous n’avions connaissance de son acte abominable.

Et c’est justement ce que dénonce l’un des survivants de la tuerie, car pour Abdi Al-Daher, le tireur est un terroriste avant tout.
Venu ce jour-là en visite au Québec, Abdi Al-Daher se rend à la mosquée où il accompli sa prière, au lieu de rentrer chez lui, il s’attarde quelques instants à la lecture du Coran. C’est le moment choisi par Alexandre Bissonnette pour faire irruption et tirer sur les fidèles.

« Je me suis accroupi au sol sur le tapis. J’ai failli mourir. Il y a trois balles qui ont passé au-dessus de ma tête », raconte encore sous le choc le rescapé.
Après l’attentat terroriste, Abdi est retourné chez lui à Montréal où il consulte un psychologue deux fois par jour dans l’espoir d’oublier les images d’horreur.
Pour lui pas question de minimiser les faits parce que ce sont des musulmans qui ont été tués ou de donner une image édulcorée de l’assassin sous prétexte qu’il est blanc.,

« C’est un terroriste. C’est un acte de terrorisme (…) Une personne timide, ça ne rentre pas tuer six personnes dans un lieu de culte. Une personne timide ne ferait pas un attentat terroriste. Il ne doit pas passer pour une victime », déplore Abdi.

Car la presse a déjà pris sous son aile protectrice le tueur à qui elle souhaite accorder des circonstances atténuantes en faisant mention d’un passé difficile.
« On a tous vécu des moments comme ça et ça ne justifie pas cet acte », précise Abdi qui veut que l’individu soit traité selon « l’acte qu’il a commis ». Il dénonce la politique du deux poids, deux mesures en fonction de l’origine du suspect.
« Quand un blanc commet un crime, il est toujours associé à un psychopathe (…) et, un musulman, il est associé à un extrémiste radical ».
Il relativise toutefois sa colère en déclarant : « Je ne suis pas en colère, mais bel et bien chanceux d’être en vie et je remercie Dieu de m’avoir accordé cette vie. Mon temps de mourir n’était pas venu ».

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