Une étude Australienne vient de révéler que vivre à proximité de musulmans et les côtoyer régulièrement diminue fortement l’islamophobie des non-musulmans. En effet, il a été révélé que ces derniers, au contact de musulmans, sont moins susceptibles de devenir islamophobes.

Plus précisément, cette nouvelle étude révèle que les Australiens non musulmans vivant dans des zones à grand nombre de musulmans sont moins islamophobes que les populations de Sydney et de Melbourne. Cela suggère que ce rapprochement des communautés serait un véritable antidote à l’islamophobie.

Les Australiens en savent généralement très peu sur les musulmans et leur foi. Comme tout autre grand groupe de population, les musulmans d’Australie proviennent de divers milieux ethnoculturels et socio-économiques. Comme l’a noté le sociologue Riaz Hassan en 2018, 37% des musulmans australiens sont nés ici et le reste vient de 183 pays différents.

L’étude a examiné l’islamophobie dans les dix principales banlieues musulmanes de Sydney et de Melbourne, en comparaison avec le reste des deux zones métropolitaines. La proportion de résidents musulmans dans les zones sélectionnées variait de 59% à Lakemba, NSW, à 30% à Dandenong, Victoria, selon les données du recensement.

Une étude réalisée sur plus de 1 000 personnes

Et 1 020 personnes ont été interrogées, la moitié dans les zones cibles et la moitié dans les grandes régions métropolitaines de Sydney et de Melbourne.

Les répondants ont reçu une série de déclarations telles que :

«Le nombre de musulmans en Australie est trop élevé.»

«Je m’inquiète du fait que les musulmans forment des enclaves à Sydney ou à Melbourne.»

«Je n’aime pas voir des femmes musulmanes les cheveux couverts.»

Ils ont été invités à être d’accord ou pas d’accord sur une échelle de cinq points, qui a fait passer leur «score d’islamophobie» de un (aucun préjugé) à cinq (préjugé élevé).

Et l’étude a révélé que les non-musulmans vivant dans les zones musulmanes étaient moins islamophobes que les populations générales de Sydney et de Melbourne, avec un score de 2,31 contre 2,80. Cela ajoute des preuves à la «théorie du contact», qui stipule que généralement, mais pas toujours, les contacts entre des personnes de différents milieux réduisent les préjugés entre les groupes.

Par ailleurs, l’étude a montré que les plus jeunes étaient moins islamophobes que les Australiens plus âgés. Les personnes âgées de 18 à 34 ans ont obtenu 2,32 sur l’échelle de l’islamophobie, tandis que celles de plus de 65 ans ont obtenu 2,80. Ceci est conforme aux études précédentes qui suggèrent que les préjugés augmentent avec l’âge. Cela est dû au fait que les attitudes sociales, en particulier celles des programmes scolaires et des cours universitaires, ont considérablement changé au cours des dernières décennies.

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