Des vétérans de l’Eurovision accusent le concours de « blanchir » le génocide d’Israël à Gaza

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La participation d’Israël au Concours Eurovision de la chanson, prévu pour le 11 mai, fait l’objet de manifestations à Malmö, en Suède, où l’événement est accueilli le 9 mai 2024.

Des dizaines d’anciens participants à l’Eurovision ont signé une lettre ouverte appelant l’Union européenne de radiotélévision (UER) à exclure Israël et sa chaîne publique KAN du concours de cette année, l’accusant de « blanchir » des crimes de guerre présumés à Gaza.

La lettre critique sévèrement l’édition 2023 en Suède, la qualifiant de « plus politisée, chaotique et désagréable de l’histoire du concours », et accuse KAN d’être « complice du génocide israélien contre les Palestiniens à Gaza, ainsi que du régime d’apartheid et d’occupation militaire imposé depuis des décennies à l’ensemble du peuple palestinien ».

Parmi les 72 signataires figurent Mae Muller (Royaume-Uni), Charlie McGettigan (Irlande) et Fernando Tordo (Portugal).

« En continuant de donner une plateforme à l’État israélien, l’UER normalise et blanchit ses crimes », affirme la lettre.

Les signataires rappellent que l’UER a déjà su prendre position, comme en 2022 en excluant la Russie du concours. « Nous n’acceptons pas ce deux poids, deux mesures concernant Israël », dénoncent-ils.

La polémique autour de la participation d’Israël s’est intensifiée en 2023, après qu’un journaliste de KAN a été filmé plaisantant aux côtés de soldats israéliens près d’un obus de char.

La chanteuse irlandaise Bambie Thug a également accusé KAN « d’incitation à la violence » à son encontre à plusieurs reprises, ce qui l’a poussée à annuler sa présence aux répétitions générales.

L’UER a réagi en disant qu’elle « comprend les préoccupations concernant le conflit actuel au Moyen-Orient » et qu’elle reste « en contact constant avec les participants de cette année ».

Des diffuseurs d’Espagne, d’Islande et de Slovénie ont également remis en question la présence d’Israël dans la compétition.

« Nous croyons au pouvoir unificateur de la musique, c’est pourquoi nous refusons qu’elle serve à blanchir des crimes contre l’humanité », conclut la lettre.

« L’an dernier, nous avons été choqués que l’UER permette à Israël de participer alors que son génocide à Gaza était retransmis en direct sous les yeux du monde entier. Le résultat fut désastreux. »

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