Plusieurs faits divers ont défrayé ces dernières années la chronique, certains ont mis en scène quelques membres de la communauté juive qui n’ont pas hésité à inventer des agressions «antisémites».
On se souvient en 2015 juste après les attentats de Paris, le cas de Sylvain Tsion Saadoun, un enseignant juif qui avait déposé plainte pour une tentative de meurtre à caractère antisémite. L’homme sera finalement condamné à six mois de prison avec sursis pour ce gros mensonge.
Deux années plus tard, à Paris et Marseille, d’autres personnes de confession juive taguent les murs d’un immeuble et plusieurs voitures avec des croix gammées et le mot «Juif».
Ces différents actes nous aident à mieux comprendre cette «explosion d’actes antisémites» dont se gargarise le Crif.

Loin de chez nous, en Israël, c’est le même modus operendi à peu de chose près.
Un jeune homme ayant la double nationalité israélienne et américaine a été condamné ce 22 novembre à 10 ans de prison par un tribunal israélien.
On lui reproche près de 2000 alertes à la bombe et autres menaces à l’encontre de lieux communautaires juifs. Inutile de préciser que ses actes ont largement alimenté les craintes de poussées de l’antisémitisme à travers le monde, notamment aux Etats-Unis après la victoire de Donald Trump.

Michael Ron David Kadar, mineur au moment des faits, a mené son petit manège d’avril 2015 à mars 2017, date de son arrestation. Les fausses alertes visaient principalement des écoles, des hôpitaux, des centres commerciaux ou des avions ayant un rapport avec la communauté juive.
Il était actif dans plus d’une dizaine de pays dont les Etats-Unis, l’Australie, la Grande Bretagne etc..
A chacune de ses interventions, le même scénario, il prévenait les forces de l’ordre de l’imminence d’un attentat antisémite. Un scénario bien rôdé.
Il a appelé plus de 48 fois les postes de police prétextant détenir des enfants et leurs parents et forçant les policiers à se déplacer…
Ses cibles privilégiées, des centaines d’institutions, des ambassades, des centres commerciaux et même un sénateur américain de l’Etat du Delaware, Ernesto Lopez à qui il a soutiré de l’argent sous la menace.
Le hacker agissait de chez lui. L’un de ses meilleurs coups après avoir menacé un avion de la compagnie israélienne El Al c’est d’avoir réussi à faire décoller plusieurs avions de combat pour escorter l’appareil et faire évacuer les passagers.

Ses activités étaient nombreuses et variées, hormis les menaces, il a aussi écoulé de faux passeports, de faux permis de conduire, de la drogue et autres objets illégaux.
Il est impossible d’énumérer tous les faits qui lui sont reprochés tant ils sont nombreux. Il est passé à travers les mailles du filet en utilisant des moyens technologiques sophistiqués pour masquer sa voix et dissimuler son identité

Après des mois de recherches menées conjointement par les services israéliens et américains, le suspect est finalement arrêté chez lui à Ashkelon en Israël.
Son avocat a déclaré que son client était atteint d’autisme, il aurait agi par ennui.
Le tribunal pour mineurs de Tel Aviv a affirmé que la peine aurait été plus lourde si le jeune homme avait été en bonne santé.

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