Algérie - les journalistes occidentaux s’unissent pour défendre Khaled Drareni condamné à 3 ans de prison

Le journaliste algérien, Khaled Drareni, qui a joué un rôle de premier plan dans la couverture du mouvement Hirak l’année dernière a été emprisonné pour « mise en danger de l’unité nationale » et « incitation à un rassemblement non armé ».

Khaled Drareni, rédacteur en chef du site d’information Casbah Tribune et correspondant de TV5 Monde et organe de surveillance des médias Reporters sans frontières (RSF), a été condamné à trois ans de prison, a déclaré lundi son avocat.

Drareni était en détention depuis fin mars. En plus de l’envoyer en prison, le tribunal d’Alger, la capitale, a également condamné le journaliste à une amende de 50 000 dinars (environ 335 euros), selon le Comité national pour la libération des détenus.

Au cours du procès, qui s’est tenu par vidéoconférence en raison du coronavirus, Drareni, 40 ans, a nié les actes répréhensibles et a déclaré qu’il ne travaillait que comme journaliste indépendant et exerçait son droit d’informer.

Ses partisans ont déclaré que le verdict rappelait l’époque étroitement contrôlée de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, qui avait été repoussé par les manifestations de masse et dont le successeur avait promis une direction plus démocratique et plus ouverte.

Les médias francophones défendent Khaled Drareni

Les dirigeants des principaux médias francophones occidentaux unissent leurs voix pour exiger qu’Alger libère sans plus attendre Khaled Drareni, un journaliste récemment condamné à trois ans de prison.

Il est intolérable que des journalistes soient pris pour cible en raison de leur activité professionnelle. Quel que soit le lieu d’exercice de leur profession, la sécurité et l’indépendance des journalistes doivent être assurées afin qu’ils puissent exercer librement leur profession, affirment les signataires.

C’est la condition d’une information libre, impartiale et équilibrée, ajoutent-ils.

De son côté, RSF a dénoncé une « persécution judiciaire ». Son secrétaire général Christophe Deloire a fustigé une décision d’une « justice aux ordres », qui « soulève le cœur et l’esprit par son caractère arbitraire, absurde et violent ».

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