Le silence résigné de la communauté musulmane a largement contribué à encourager les autorités dans leur élaboration de mesures islamophobes. Les unes après les autres, celles-ci nous ont limités dans nos droits, ceux auxquels chaque individu aspire.

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Après le voile, les repas de substitution, la barbe, le qamis etc… les interdictions et les restrictions se sont multipliées contre les musulmans.
Soupçonnée de faire partie de la gangrène terroriste mondiale, la communauté musulmane paie les frais d’une vengeance injuste et injustifiée.
Aujourd’hui ce sont une nouvelle fois les musulmanes qui sont dans l’œil du cyclone. Sous le prétexte récurrent d’une laïcité que la France souhaite imposer de force, nos sœurs devront dorénavant se passer des piscines et autres plages du moins si elles veulent continuer à porter leur “burkini”, ce signe « religieux ostentatoire » tant haï par la caste politique.

Enfreignant toutes les lois en vigueur, le maire de Cannes, David Lisnard se pose en défendeur d’une “justice laïque” en interdisant l’objet du délit sur ses plages réservées exclusivement à une nudité débridée souhaitée et magnifiée.
Pour justifier l’interdiction, le maire n’a pas hésité à créer un lien entre les attentats de Nice, le meurtre de l’abée Hamel et le “burkini”, ne cherchez pas le lien de cause à effet, il n’existe pas ! Profitant de l’islamophobie ambiante, les élus de la République multiplient les mesures restrictives à l’égard des musulmans dans une impunité totale.
Cette énième provocation à l’égard des musulmans de France ne saurait être une nouvelle fois acceptée par notre silence complice.
A cet égard le Collectif Contre l’Islamophobie en France a intenté une action en justice, en référé contre le maire de Cannes. Dans un communiqué, le CCIF exprime sa colère et sa préoccupation quant à la gravité de la situation.

COMMUNIQUÉ DU CCIF :

« Nous exprimons notre profonde préoccupation, quant à cette nouvelle atteinte aux principes les plus élémentaires du droit.
L’argumentaire avancé par le maire est choquant : Invoquant les attaques de Daesh visant « les symboles de la République française et le culte religieux catholique », le maire prétend vouloir éviter tout risque de trouble à l’ordre public en interdisant les tenues de plage « manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse ».
Instrumentalisant les attaques sanglantes à Nice et le meurtre de l’Abbé Hamel, David Lisnard se complaît à vouloir assimiler tout signe religieux musulmans au terrorisme et à opposer les communautés musulmanes et catholiques. Faut-il rappeler à ce maire qu’une trentaine de victime de l’attaque de Nice était de confession musulmane, car le terrorisme nous vise tous indistinctement.
Cette vision est aussi en nette rupture avec la réalité du terrain. Au lendemain du tragique meurtre de l’Abbé Hamel, communautés musulmanes et chrétiennes ont spontanément avancé main dans la main. Dans plusieurs villes, ce sont des effusions de solidarité auxquelles nous avons assisté.
Pire, le maire se permet d’assumer l’illégalité de son arrêté en admettant vouloir « restreindre provisoirement la libre manifestation des convictions religieuses des usagers ».
Enfin, si le maire invoque le principe constitutionnel de laïcité, nous tenons simplement à rappeler que nulle part il existe, dans le droit positif français, de disposition interdisant la libre manifestation religieuse en public.
Le CCIF saisit donc aujourd’hui la justice aux côtés de citoyennes cannoises afin de rappeler au maire de Cannes la loi et de contester cet arrêté.
Ce n’est pas la première fois qu’un maire tente d’interdire les femmes portant le foulard sur une plage. Déjà, en juillet 2014 le maire Richard Trinquier (étiqueté LR) de Wissous avait tenté d’exploiter ses prérogatives en tant que maire pour exprimer son islamophobie.
Le CCIF, avec les familles, avait alors obtenu gain de cause.
Le préfet de l’Essonne, s’était joint à la procédure en contestant la validité de l’arrêt du maire de Wissous. A ce stade, le préfet des Alpes Maritimes n’a pas encore fait état de sa position dans ce dossier.
Notre avocat dans la région, Sefen Guez Guez s’occupe de mener l’action en référé.
Dans un contexte où chaque jour semble apporter une nouvelle polémique islamophobe, nous sommes déterminés et sereins dans le rappel de la loi et du droit.
CCIF
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