Les scandales à répétition des grandes marques de prêt-à-porter n’ont pas fini de faire la Une de la presse. En 2013 s’écroulait au Bangladesh l’atelier textile du Rana Plazza entraînant la mort de 1138 personnes. Dans les décombres de nombreuses étiquettes appartenant aux grandes marques d’habillement occidentales, Auchan, Primark, Mango etc…
Un an plus tard, Primark est au centre d’un nouveau scandale, des clients trouvent sur leurs vêtements des étiquettes cousues mains avec des messages dénonçant les conditions de travail. Vrais messages ou canulars, la marque accuse le coup.

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H&M tout comme la concurrence connaît son petit lot de polémiques, la dernière concerne des ouvrières cambodgiennes et indiennes qui n’hésitent pas à se faire avorter pour ne pas perdre leur emploi.
Selon une étude de l’Asia Floor Wage Alliance (Afwa) publiée sur le site Broadly, les employées des usines de H&M situées au Cambodge et en Inde vivent dans l’angoisse de tomber enceinte, car la direction ne badine pas avec ces choses là.
L’alliance internationale a mené son enquête en interrogeant 251 salariés sur leurs conditions de travail. Le rapport est accablant: « Dans 11 usines cambodgiennes sur 12, des employés ont été témoin de situations de fin de contrat pendant la grossesse [d’une ouvrière], voire en ont été victimes. L’ensemble des 50 employés des usines indiennes interrogés ont également déclaré qu’il était fréquent que des femmes soient licenciées pendant leur grossesse ».

La pression que les ouvrières subissent au quotidien est telle qu’elle régit leur vie jusqu’à les empêcher de concevoir un enfant par peur de perdre leur maigre pitance. Le contrat prévoit des périodes de travail d’un à trois mois laissant toute liberté au patron de se débarrasser des indésirables qui s’absentent pour maladie, qui arrivent en retard ou qui refusent d’obtempérer aux ordres. « Il court le risque de ne pas voir son contrat renouvelé ».
Les femmes représentent 85% des effectifs et pour éviter le licenciement, elles avortent clandestinement dans d’horribles conditions.

Des conditions qui ne sont évidemment pas connues du public et que la chaîne de magasins suédoise de prêt-à-porter pour femmes se garde bien de dévoiler au grand jour. Pourtant sa campagne de communication est axée sur les produits éthiques et l’amélioration des conditions de fabrication.
« Ils refusent de dire dans quelles usines ils testent des projets pilotes, et ne sont pas très coopératifs lorsqu’il s’agit de détailler comment ils comptent mettre en place des salaires décents », explique la militante syndicale indienne Anannya Bhatta à Broadly.

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