L’affaire de chantage qui fait grand bruit en ce moment met en scène deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, coauteurs d’un livre polémique sur le roi du Maroc en 2012, intitulé Le Roi prédateur – Main basse sur le Maroc. Les deux journalistes ont été mis en examen le jeudi 27 août à Paris, alors qu’ils se préparaient à négocier, moyennement finances, l’abandon du projet d’un nouveau livre contenant des informations compromettantes pour le souverain.

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Trois millions d’euros ! Voilà la somme réclamée par les présumés coupables à un représentant du Maroc lors d’un rendez-vous organisé sous haute surveillance policière. Après deux premières rencontres au mois d’août qui ont pour but de préparer le terrain, la troisième destinée à leur verser un acompte de 80.000 euros, leur fut fatale. Après avoir signé un contrat et pris possession de l’acompte, les deux maîtres chanteurs ont été appréhendés dès leur sortie du restaurant où a eu lieu la transaction.

D’après Eric Dupond-Moretti, l’un des avocats de Rabat, les faits ont débuté le 23 juillet par un coup de fil passé au Palais Royal par Eric Laurent. Le journaliste a dévoilé la sortie de son prochain livre contenant «des choses importantes», expliquant que « moyennant 3 millions d’euros, je ne publie pas mon livre, un livre que je prépare avec Catherine Graciet ». Le Maroc a choisi dès le début de la tentative d’extorsion de déposer plainte à Paris.
En collaboration avec le Maroc, les autorités françaises ont décidé de prendre en flagrant délit les deux journalistes.

Placés en garde à vue à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour tentative d’extorsion de fonds et tentative de chantage, les deux auteurs sont dans l’attente de leur audition, a précisé une source judiciaire.

Encore sous le choc de la nouvelle, les éditions du Seuil ont confirmé jeudi à l’AFP le nouveau projet de livre dont la sortie était prévue pour janvier-février 2016. « Je vois Catherine régulièrement et je savais qu’elle avait ce projet de livre. Quand on la connaît, ça paraît sidérant. C’est une journaliste indépendante, rigoureuse », a précisé le journaliste Nicolas Beau.
Une affaire hallucinante qui met en exergue le comportement de certains journalistes prêts à tout pour arriver à leur fin.

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